deux. le choixpeau sait tout ;;

NOM ● MacMillan
PRÉNOMS ● Duke;; Slimane, Tanguy .
AGE ● Quatorze Ans
DATE; LIEU DE NAISSANCE ● 13 Mai; 1994 . Londres
SANG ● Duke n'est pas un Sang Pur;
sa mère étant une Moldu .
ORIGINES ● D'un père Allemand; et d'une mère Américaine .


trois. et toi alors ... qui es-tu ? ;;

PHYSIQUEMENT ● Pour commencer, Duke est un garçon pour le moins grand, comme beaucoup de jeunes hommes de son époque. Sa taille avoisine le mètre 75. Partagé entre une mère excessivement petite et à l’inverse un père extrêmement grand, il a su trouver un juste milieu de ressemblance. Ayant un visage aux traits doux, il donne l’impression d’être une personne au fond foncièrement bon. Ce qui n’est pas forcément le cas. On lui donne même des airs de Bisounours, à son grand regret. Comment garder une stature sérieuse si on vous compare à une espèce d’ours du bonheur sorti tout droit d’un dessin animé ? Toujours souriant, on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Il faut savoir tirer profit de nos acquis et quand ces derniers ne sont pas toujours avantageux pour notre image, il faut s’en accommoder et parvenir à en profiter un maximum. C’est d’ailleurs ce qu’il fait à longueur de journée. Un sourire cajoleur par-ci, par-là et le tour est joué, dès lors mettre les professeurs dans sa poche n’est plus une difficulté. Il n’est pas du genre à faire la tête pour un oui ou pour un non mais peut s’avérer quelque peu boudeur à ses heures taquines. C’est pourquoi, il conserve à la perfection ce petit air zen qui lui va si bien, même si au fond de lui, il est une vraie boule de nerfs; Son regard chocolaté est fait d’obscur, mais si celui-ci reflète bien souvent une flamme joyeuse et pétillante. Peu sûr de lui, il lui arrive régulièrement d’être pris de tout un tas de mimiques comiques et étranges, la plupart du temps involontaires… simple marque de son anxiété légendaire. Adepte du triturage de doigts, ses mains sont pour ainsi dire toujours occupées, soit à tripoter divers objets ou vêtements soit à gesticuler de nervosité pour s’exprimer, de façon maladroite. Lors d’expositions au Soleil, ses cheveux blonds prennent des reflets châtains foncés. Il ne prend jamais la peine de se les peigner, jugeant ce détail comme une perte incontestable de temps. Un bref passage de la main suffit. Mais il faut bien avouer que ceux-ci s’avèrent plus ou moins récalcitrants à certains moments. Il suffit d’une nuit passée dans une position inconfortable pour qu’au réveil ses cheveux prenne une forme bizarre. C’est ce qu’on appelle communément l’effet saut du lit. Et à ce moment là, il est difficile de les ordonner; Le dicton qui prétend que les apparences sont parfois trompeuses est pour ainsi dire testé et approuvé dans le cas du jeune homme. Bien souvent, l’image qu’il renvoie reflète une certaine assurance. Peut-être est-ce simplement dû au fait de porter ce nom ; MacMillan, ce qui lui donne d’office une dimension plus grande aux yeux des autres. En réalité, Tanguy manque cruellement de confiance en lui mais il prend un malin plaisir à ne jamais le montrer. Il n’y a plus de place pour les faibles dans le monde actuel, surtout lorsque l'on s'appelle Tanguy; Duke Slimane MacMillan .


PSYCHOLOGIQUEMENT ● Tout d'abord, à rayer des éléments composants de ce jeune homme, tout rapport avec la pitié, le pardon, et j'en passe des meilleures. Oh bien sûr, il n'est pas un monstre - quoi que … - ni même l'incarnation du Mal sur terre, mais il serait bien imprudent de ne pas s'en méfier, de ne pas prendre avec des pincettes ses affirmations, de ne pas remettre chacun de ses mots en question. Car avouons-le, Duke n'est pas des plus fiables et des plus sincères. Fâcheuse tendance à déformer la réalité, curieux don à mener les gens les uns contre les autres, il se plaît à observer les conflits, jouie des trahisons en tout genre, magnifique spectacle de la débâcle humaine. Cependant, parmi les siens, il s'avère être un élément sûr et totalement dévoué à la cause, capable du meilleur comme du pire. Il obéit aux ordres sans broncher, sans état d'âme, en somme, il se soumet à l'autorité telle qu'elle se doit. Il ne faut pas se dire à l'inverse qu’il est d’une nature soumise, ou suiveuse, c'est un meneur à l'origine, ne mettant ses services que lorsque cela colle avec ses ambitions et ses mœurs, ou tout simplement qu’il pense que cela est dans l'ordre des choses d'obéir de la sorte, à des individus plus expérimentés que lui. En effet, il est en perpétuelle recherche de connaissance, de nouveauté, afin de s'élever, car celui qui détient le savoir détient le pouvoir, et le pouvoir est le but de chacun, ne nous faisons pas d'illusion. Un but fixé et la route pour l'atteindre, même parsemée d'embûches, sera prise par ce garçon, qui ne redoute pas les défis, vouant d'ailleurs une passion pour les jeux, les paris, jouer avec le feu, laisser les flammes lui lécher les doigts avant de les ôter, voilà ce qui rythme sa vie. Que serait le monde sans danger, sans cette montée d'adrénaline ? Bien fade et monotone assurément. Ne craignant guère les représailles, les réputés puissants, la douleur physique, il se plaît à lire la douleur sur les visages, et à défier n'importe qui, même s'il s’avère dangereux et très imprudent de faire face. Evidemment il a une confiance en lui quasi inébranlable – du moins en apparence –, et une fierté bien imprégnée, il est donc peu courant de le croiser entouré d'un groupe nombreux, préférant agir seul en cas de conflit, ne trouvant rien de glorieux à la réussite générale. Autre point de sa personnalité, une tendance à la paranoïa. Vous savez le genre de personne qui se retourne dès l'apparition d'une ombre, les yeux perpétuellement guettant, tout les sens à l'affût, le sang bouillonnant dans les veines – ou du moins la sensation - et les crocs prêts à sortir au moindre bruit, ou se jeter au sol, comme ci cela était une protection. Il n'est pas non plus sans surprise de le voir s'en prendre à la première personne qui farfouille dans ses affaires, persuadé que celui-ci veuille atteindre à sa « douce » vie, ainsi vous comprenez que gagner sa confiance est un pari ambitieux. Duke préfère agir sur ses instincts, souvent embués par son impulsivité, préférant présumer coupable que présumer innocent, par simple sécurité… Trop méfiant assurément, mais ne vaut-il pas mieux l'être excessivement que trop peu ?

Egocentrique, arrogant, il n’est pas narcissique pour autant, d'un point de vu physique. Naturellement, tant que sa personne est satisfaite, rien d’autre ne lui importe, sauf peut-être la réussite de ce à quoi il appartient. Est-il utile de vous préciser qu'il ne supporte pas l'échec, la faiblesse, et tout sentiment mièvre ? ; Paranoïaque accompli, quelque peu violent, tendance sadique dirons certains, le jeune homme ne craint pas la douleur physique, sachant que ce n'est qu'une perversion de l'esprit, mais se plaît à voir comme autrui se laisse berner par la souffrance. Bon; C'est un homme un minimum studieux, appliqué, créatif et imaginatif. A l’inverse de son frère, il finit toujours ce qu'il entreprend, comptant bien avoir un résultat positif à la fin de chaque choses. Perfectionniste, maniaque question propreté, il aime que les choses soient bien faites, et dans l'ordre. Il est aussi de nature très câlin et joueur, mais cette facette de sa personnalité ne peut être visible que lorsque l'on est proche de lui, autrement rien ne le laisserait entendre. Il fait preuve de dynamisme et d'une forte volonté. Possessif, elle a un tempérament de feu et un fort caractère. La seule chose à retenir ou plutôt la plus importante c'est qu'il est énormément lunatique. Et ce n'est pas un euphémisme, sans raison il se retrouve à vociférer des choses plus loufoques les unes que les autres sur tout et n'importe quoi, réagissant même de façon démesurée face à de tous petits détails qui paraissent immenses à ses yeux. Détestant par dessus tout avoir tort, il préfère enfoncer le couteau dans la plaie et affirmer jusqu'au bout qu'il a raison, on ne saurait dire parfois s’il a conscience qu'il est totalement dans le flou artistique. On peut prendre cela pour de la prétention, mais dans bien des cas, son esprit se focalise sur l'idée même qu’il a entièrement raison, le reste ne compte alors plus. Duke a pourtant comme principale caractéristique son positivisme à toute épreuve. Souriant, parfois maladroit, se voulant drôle, du moins il essaie, il sait motiver toute personne, même la moins volontaire. Sarcastique, blessant, il fait partie de ces cœurs qui se veulent purs et totalement innocents, qui voient la vie dans leur monde enchanté, évoluant dans une bulle magnifique, à l'abri de toutes agressions extérieures. Ce qui est parfaitement ridicule, admettons-le. Comment une personne de son espèce pourrait ressentir le besoin de se protéger des autres ? Nul ne pourrait prétendre savoir avec exactitude son parcours, personne ne serait capable d’affirmer connaître l’intégralité de sa vie. Au fond de lui ... Duke souffre en silence.

quatre. one life, happy life;;

D'où je viens ? Je ne suis pas sûr de le savoir vraiment, même aujourd'hui, des années après ma maudite naissance. Ma ville natale se nomme Canterbury, au Sud de l'Angleterre, détestable pays où il ne fait que pleuvoir, jour après jour, année après année ... ô rage, ô désespoir. J'en rage rien qu'à l'idée de devoir m'y rendre pour une quelconque turpide raison. Vous ai-je parlé de mes parents ? Impossible. Je vais donc commencé par le plus banalisé de mes deux procréateurs. J'ai nommé Mess Macmillan, ou ma mère. C'était une femme d'une beauté, d'un charme et d'une classe démesuré. Pour tout vous dire, je me demande bien ce qu'elle pouvait trouver à mon ignominieux père. Ses yeux débordaient d'amour et de tendresse, si seulement elle avait pu me porter un seul de ses regards qui me plaisaient tant, mais paraissait tellement insaisissable et seulement destinée à mon grand frère ... Je vais à présent vous parler de mon père, cet ignoble hypocrite qu'il était, tout du moins à mon sens. Son prénom était Jack, original, de direz-vous, chacun sa façon de voir les choses... Bref, cet homme n'avait rien de repoussant, au contraire, à part peut-être son incapacité à brunir au soleil, ce qui faisait que sa peau était démesurément blanche, tel un vampire. Mon géniteur, lui, avait quitté le collège, à quatorze ans, après la mort de ses parents, pour rejoindre une école banale. Abominant par la même occasion ce monde cabalistique. Il rencontra ma mère, aux alentours de dix-sept ans et lui fit deux enfants ... Non désirés.

FLASHBACK

C'était un jour de novembre, ma mère, Aparazia Mess, détestait ce mois et tentait tant bien que mal de se convaincre qu'il était déjà décembre, mon père quant à lui, Jack, semblait réellement regretter sa journée, les deux adolescent se rendait, apparemment au même endroit, mais par deux chemins différents. Ils étaient tout l'opposé l'un de l'autre, elle était pauvre, impopulaire et excessivement belle, lui était riche, apprécié et sa peau beaucoup trop blanche n'inspirait que pitié. Pourtant, un événement allait les rassembler et ce malheureux événement, allait, semblait-il, arriver dans les prochains six mois. Leurs routes se croisaient enfin, mais pas leur regard, ils se fuyaient, c'était évident. Peut-être, finalement, ne se connaissaient-ils pas ? Je me souviens que c'est à ce moment, quand ma mère m'avait raconté cette histoire il y a cinq ans déjà, que je m'étais demandée si Jack était vraiment mon père. Mais la suite éclipsa mes doutes. Marianne se risqua alors à diriger son regard bleu azure sur Jack, qui semblait autant gêné que la jeune femme.
« Je pensais t'avoir dit de ne pas venir. » se risqua-t-elle.
« Tu n'es pas la seule concernée Mess » répondit-il sagement.
Le grand homme brun, leva la tête, son visage laissait paraitre une once de lassitude. Il ne répondit rien, se contenta juste de lui faire comprendre par un simple regard qu'il avait compris. La grande et belle blonde qu'était Marianne repris sa marche, Jack lui emboîta le pas. Vous devez vraiment vous demander ce qui va se passer et moi aussi, je mourrais secrètement d'envie de savoir le reste de l'histoire. Quelque mètre, de silence, plus tard, les deux jeunes gens s'arrêtèrent net. Ma mère soupira, un soupir plein de sous-entendus ... Elle semblait triste, anxieuse. Mon père le vit et, dans un dernier espoir, il tenta de lui prendre la main pour la rassurer, mais elle le repoussa violemment sans même lui adresser un regard. Ils se trouvaient tous deux, plantés devant un gigantesque hôpital, aussi imposant qu'un château fort du moyen âge. Les ambulances s'agitaient tout autour d'eux, ce qui ne fit qu'amplifier le stress accumulé dans la journée, de la jeune mère, qui venait pour sa première échographie. Elle venait à peine, environs une semaine de cela, de se rendre compte qu'elle était enceinte de son ex-petit ami, j'ai nommé Jack, qu'elle détestait à présent. Ils montèrent tous deux, à l'étage pour rencontrer le médecin qui se chargerait de la jeune mère. Ils n'attendirent pas longtemps avant d'entrer dans le bureau de celui-ci qui s'empressa de faire allonger Marianne sur la table d'examen, Jack semblait troublé et réellement de mauvaise humeur. Le ventre de la lycéenne était protubérant et très présent pour trois mois de grossesse à peine. L'examen se passa sans encombre, mais le médecin parut gêne et se risqua à poser une question aux deux jeunes adultes.
« Quel âge avez-vous ? »
« Dix-sept ans » répondirent-ils en cœur.
L'homme fut vraisemblablement choqué, mais il se reprit très vite et exposa son diagnostique.
« Tout semble se passer pour le mieux (Jack se détendit) cependant, j'ai à vous dire que votre vie va changer et pas de la façon dont vous le pensiez, c'est un enfant, cela demande de grande responsabilités ... »

FIN FLASHBACK

Qui suis-je ? Après ma naissance, ma vie ne fut qu'un ramassis de mensonges ignobles, de compliments sans une once de sincérité. Elle fut dépourvue d'amour, de compassion, je n'avais d'intérêt que pour moi-même et pour l'unique personne qui me comprenait ; William, mon grand frère. C'est peut-être un peu excessif de ma part de le qualifier de cette manière, mais d'après ses dires, j'étais son rayon de soleil, une de ses dernières raisons d'exister. Quand j'apercevais son visage je m'illuminais telle une luciole déchirant faiblement les ténèbres mélancoliques de la nuit. Ce qu'il pouvait être bon, généreux. J'en demandais tant et pourtant si peu, juste de l'amour, de l'amitié, de la tendresse, ce que personne d'autre ne pouvait me procurer de cette façon là, avec lui, je n'étais plus le même [ ... ] Oh, croyez-moi, la suite de ma vie ne fut pas bien plus intéressante de ce que vous avez lu plus haut. En effet, à part mon seul soutien, mon frère, je n'avais pas de vie sociale, je me fermais à toute autres personnes tentant de percer ma carapace. Mais attardons nous un peu sur ce jeune homme. Il était l'une de mes seules sources de distraction, l'unique personne qui savait me faire rire, l'unique personne qui me comprenait comme je le comprenais moi-même. Oui, car chacun de nous avions un lot bien portant de problème. J'étais asociale, m'attardant sur les plus petits détails futiles de ma misérable vie, me plaçant perpétuellement en victime. J'étais, jeune, j'étais naïve, mais pas insouciant . . .

FLASHBACK

J'ai Onze ans aujourd'hui, mais comme chaque année, je suis le seul à m'en être rendu compte. Mais j'ai appris à ne pas faire preuve de jalousie à l'égard de mon frère et à sa tonne de présents joliment enrubannés. Mon regard débordait d'intolérance et d'ignorance, je m'empressais de plonger mes yeux dans ceux de William, histoire de lui faire comprendre, qu'aujourd'hui, ses sarcasmes enfantins de m'atteindraient pas. Les heures passaient, le temps semblait bien plus long qu'il ne devrait l'être. A table, les plats passaient et repassaient devant moi sans que j'y goûte, dégoûtée par les dires de ma famille qui faisaient l'éloge de mon frangin. Mon esprit se vidait peu à peu, hébétée, je suivais du regard les papiers cadeaux scintillants se faire sauvagement déchiqueter sous les doigts indélicats du stupide jeune homme. Espérant secrètement que l'un d'eux me soit finalement destiné. Me détachant peu à peu des discussions sonores de ma parenté, je pris conscience du vacarme répétitif qui provenait de l'étage au-dessus. Discrètement, je m'éclipsais de la tablée, marmonnant discrètement des injures adressées à mes grands-parents maternels, eux étaient encore bien vivants à mon grand désespoir. Ils avaient le don de m'insuporter avec leurs remarques bilieuses, dépourvues de jugements objectifs. Ce que j'appréciais néanmoins chez eux, c'était leur façon de remettre mon frère à sa place, je veux dire par là, qu'ils étaient aussi exécrables avec lui qu'avec moi. Je montais à présent les escaliers, veillant à ne pas faire grincer ces horribles marches vieillottes, bien que ce fut complètement inutile car j'entendais déjà mon père hurler à mon égard ;
« Je t'interdis de quitter la table sans y avoir été invitée. »
Le tintamarre continuait dans la salle à manger entre rires et débats enflammés autour de sujet dont je ne saisissais pas l'importance. Je clignais des yeux, feignant de n'avoir rien saisi. Je croyais entendre mon père m'adresser la parole pour la première fois, comme cela pouvait être agréable ! Dans une insolence ardente je montais une marche de plus et comme je l'avais désiré, sa voix rageuse s'éleva à nouveau et d'une telle manière, avec une telle ampleur que plus un sons ne se fit ouïr. « Slimane; Tanguy Duke Macmillan . Sixième du nom ! Je te somme de descendre tout de suite ! »
Je tremblais, comme il était doux de l'entendre articuler les syllabes qui formaient mes prénoms et mon nom. Et ô, comme il savait bien les prononcer, je tolérais presque qu'il me nomme par mon prénom premier. J'en voulais plus. Sans réfléchir, je me jetais en avant, grimpant avec acharnement le reste des marches qui s'étendaient dans le gigantesque escalier. Et je riais, je riais à m'en étrangler. J'avais onze ans, je jouais avec mon adorable père qui m'aimait, m'adorait, aurait donné sa vie pour me sauver. Il me plaisait de penser à cette éventualité, pour quelques secondes perdues. Je m'engouffrais à présent dans ma chambre, aux couleurs pâles, apaisante, où mon géniteur me rattrapa furieux. Il claqua la porte, fixant le plafond avec insistance, visiblement réellement contrarié. Curieux, je levais la tête et découvrait ce qui avait fait l'objet de mon intérêt un peu plus tôt à table, oui, j'avais pendant un instant de grâce, oublié le tumulte qui provenait de cet endroit. C'est avec effrois que je vis que devant moi, s'agitait une chouette grisâtre, portant dans son minuscule bec une missive cacheté d'un seau rouge vif à l'écusson inconnu. Je m'apprêtais à hurler quand la main délicate de mon père se posa sur ma bouche tel un avertissement. Pourquoi me portait-il tant d'attention en ce jour maudit de décembre. Quand allait-il, bon sang de bon soir, faire sortir cette abominable bête de ma pièce sacrée ?
« Duke, chuchota-t-il, es-tu capable de garder un secret »
Bon sang, mais de quoi pouvait-il parler ? J'acquiesçais, complètement tétanisée. Puis il sembla se rétracter. Il ôta sa main de ma bouche et dans un geste ample. La chouette, s'envola aussitôt, par la fenêtre grande ouverte. Je m'empressais de la fermer car il m'était impossible de supporter plus longtemps cette brise insistante et glaciale qui s'amusait à chatouiller mon échine et provoquait en moi de violents tremblements. Sans me prêter attention, mon cher père consultait, les sourcils exagérément froncés, l'épître qui m'était manifestement destinée. Comment le savais-je ? Sur l'enveloppe qui gisait malproprement sur le sol était inscrit « Slimane Duke Macmillan ». L'expéditeur devait certainement s'être trompé dans l'écriture de mon prénom ... A moins que je le connaisse personnellement ? Jack grogna, j'arquais un sourcil.
« Qui a-t-il ? »
« Rien » répondit-il ignorant.
Dans un élan de curiosité mélangé au mécontentement, j'arrachais de ses mains le bout de papier, volontairement vieillit et constatait avec étonnement qu'il s'agissait d'un parchemin. Puis je me mis à lire, mais seul quelques mots retinrent mon attention distraite : Poudlard, sorciers, magie. Je la relis avec plus d'attention, elle stipulait qu'à la rentrée prochaine, je me rendrais dans cette école de sorcellerie; Poudlard, pour exercer la magie. Une liste de livre suivait ces explications surnaturelles. Je ris.
« Ce doit être une mauvaise blague »
« . . . Malheureusement Non, tu es belle et bien un sorcier Duke et c'est enfin le moment; »
En un éclair, son expression passa de l'agacement à l'anxiété. Je me raidis, si mon propre père croyait en ces absurdités, qu'allais-je devenir ? Peut-être était-il finalement psychologiquement instable ... Je rentrais dans son jeu, histoire de le tester un peu.
« Et maman ? »
« Une moldu. »
Sans vraiment savoir comment ni pourquoi, je compris qu'il voulait dire qu'elle était humaine. Peut-être avais-je des prédispositions pour comprendre le langage des malades mentaux...
« Et toi ? »
« Je suis comme toi, mon fils. »
Je rêvais où mon géniteur, qui ne m'avait, jusqu'à aujourd'hui, jamais porté un regard, venait de m'appeler "mon fils" ?
J'en étais tellement heureux que j'étais prêt à le croire, à croire à toutes ces aberrations ...

Suivirent de nombreuses explications, au début je ne fus pas sûre de tout saisir... Mon père m'expliqua qu'il savait que j'étais une sorcière, il le savait depuis ma naissance et que c'était pour cela qu'il s'était efforcé de s'éloigner le plus possible de moi. Il me dit que maman n'était pas au courant que ce monde magique existait. Puis enfin, il me dit « Je t'aime, ma fille ». Et ce fut pour moi, l'une des plus grandes révélations de l'année, croyez-moi sur parole, je ne m'en remis pas avant bien des mois ! C'est avec insistance que je l'obligeais à tout me raconter, à m'autoriser à devenir une élève de Poudlard et c'est à contre-coeur qui s'exécuta. Nous mentîmes à ma mère, nous lui fît croire que, lorsque nous allions au chemin de traverse, nous partions tout simplement à un rendez-vous médical, puis, quand vint le temps de mon départ, Papa assura à ma mère que je partais en pension [ ... ]