Cognards et blessures...[Res Sofia]

Son balai dans une main, un coffre dans l’autre, et un sac de sport en cuir noir sur l’épaule, le jeune Serpentard se dirigeait calmement vers les vestiaires de son lieu favori de tout l’institut, le stade de Quidditch. Il avait réussit à trouver un peu de temps libre pour aller taper quelques cognards, histoire de ne pas perdre la main. C’était une chance que le cours de défense contre les forces de mal ai fini plus tôt grâce à la merveilleuse intervention d’un élève de Serdaigle très doué qui avait mit le feu à une partie des notes de cours du professeur en voulant lui montrer une technique de défense qu’il avait vu être utilisée il y a quelques semaines.

Peu importe ce sort raté, cela faisait bien l’affaire de Stefan d’avoir son après-midi à consacrer à son sport. Il n’avait pas de devoirs ni d’étude à rattraper et donc pouvait très bien passer tout le reste de la journée sur son balai, pour n’en redescendre que lorsque viendrai le temps d’aller se refaire des forces dans la grande salle. Ses pieds ne purent s’empêcher de se mouvoir un peu plus vite alors qu’il prenait la dernière droite vers l’entrée des vestiaires, situés en haut d’un énorme escalier de bois. Il ne fit pas attention lorsque plusieurs marches craquèrent sous le poids combiné de son corps et du lourd coffre qu’il trimbalait depuis un certain temps déjà. Il savait que ce stade perdait sa jeunesse, juste à voir les pentures et les poutres qui semblaient vouloir lâcher à tout moment. En fait, ça lui était égal, en autant que ce ne soit pas sur sa tête, aussi dure soit-elle, elle ne résisterait pas à ces tonnes de bois.

Il déposa son balai sur le mur en faisant bien attention à ce qu’il ne glisse pas le long de celui-ci pour se retrouver par terre, il y faisait attention à son bébé, surtout au prix qu’il valait. Il l’observa un instant en se disant qu’il allait devoir demander s’il comptait sortir une version normale de ce balai ou si ses entraîneurs comptait encore faire évoluer l’équipe avec des prototypes. Du point de vue vitesse, puissance et maniabilité, il n’y avait rien de comparable, mais d’un autre coté, ils courraient tous la chance de tomber en plein vol à cause d’un défaut technique. Toutefois, si les entraîneurs avaient confiance en ces balais, pourquoi les joueurs devraient douter? Ah oui, parce que c’est le joueur qui se prend l’impact visage/herbe à 200km/h.

Stefan entreprit par la suite de se changer, en commençant bien évidement par aller prendre son casier habituel, là ou il laissait quelques trucs de Quidditch en tout temps, genre ses gants. Il enleva ses chaussures habilement à l’aide de ses pieds pendant qu’il enlevait sa ceinture et son pantalon d’uniforme noir puis mit des pantalons un peu plus ample et confortable, histoire de pouvoir se concentrer pleinement sur sa pratique. Il enleva ensuite son chandail et sortit un autre vêtement plus sport. Il plia et rangea son uniforme dans son sac de sport, accrocha son chandail sur son balai et commença à s’étirer doucement dans les vestiaires.

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Bien avant que Stefan rentre : Sofia venait de terminer son cour de défense contre les forces du mal. C'était seulement grâce à un de ses compagnons très imbécile qui avait voulu montrer au professeur ses techniques rocambolesque. Bien évidement il avait finit par mettre le feu au notes de cours. Tant pi pour lui, c'est ce qui arrivait quand on ne préparait pas son cours d'avance sur des feuilles et non dans sa tête. La jeune poupée russe avait eu le temps de casser la croûte juste avant d'avancer vers les vestiaires des hommes avec bien évidemment un homme tendu à son bras. La jeune femme ouvrit la porte et vérifia qu'il n'y avait personne avant d'entrer et de tirer sur le jeune homme qui le suivait. Elle l'emmena dans un coin sombre des douches et commença à l'embrasser.

C'est en plein ébat que le plus jeune des Belikov entra dans la pièce arrêtant les deux jeunes gens là ou ils en étaient. La petite poupée russe tendit l'oreille pour savoir qui entrait dans les vestiaires au beau milieu de l'après-midi. Elle savait très bien que c'était sois un serpentard, sois un serdaigle qui était dans le même cours qu'elle. La jeune femme entendit les pas se rapprocher et serra des dents à l'idée qu'on puisse la découvrir dans un fâcheuse position. Sofia n'osait même plus respirer tellement elle sentait que l'autre personne était près d'elle. Mais celle-ci finit par s'éloigner et partir plus près des bancs et des casiers. Pendant qu'elle entendait le jeune Belikov ouvrir ses choses elle en profita donc pour remettre ses vêtements en douceur et vitesse.

Une fois terminé elle tendit de nouveau l'oreille pour savoir ou en était rendu cette fameuse personne. C'est au moment ou elle entendit des craquements d'os qu'elle compris qui c'était. Il n'y avait personne au monde qui ne craquait comme Stefan. Sofia leva les yeux au ciel pour exprimer à son partenaire qu'elle connaissait la troisième personne dans le vestiaire. Elle lui fit signe de rester dans sa position et la jeune poupée russe fit un mouvement fluide vers Stefan.

Heh...!?

Dit Sofia en baissant le regard vers le plancher et laissant apparaître un joli petit sourire en coin. Elle savait très bien que si elle croisait son regard le jeune homme allait tout de suite comprendre ce qu'elle faisait ici. En fait, c'était sure et certain qu'il était déjà au courant de toute l'histoire.

Stefan se tourna lentement vers la voix, qu’il reconnaissait parfaitement. Il regarda la jeune femme de haut en bas et arqua un sourcil. Il avait bel et bien des doutes sur ce qui pouvait se passer ici, aussi il entreprit de raisonner un peu. Il refit mentalement le trajet qu’il avait effectué pour se retrouver ici et en vint à la conclusion irréfutable et non-négociable qu’il était dans les bon vestiaires que c’était elle qui s’était trompée. Enfin, en l’observant un peu il vu bien vite son léger malaise ainsi que le fait que les boutons de sa chemise n’étaient pas tous attachés. Un soupir presque inaudible s’échappa doucement d’entre ses lèvres. Il prit son chandail et le jeta négligemment sur son épaule. Il adressa un autre regard à la jeune femme en lui répondant quelque chose de presque aussi compréhensible.

“Heh...quoi?”

Il en aurait bien ajouté, mais il voulait faire s’évader son esprit, pas le garder coincé dans sa boîte crânienne avec des problèmes dont il ne voulait pas se soucier, du moins pour le moment. Stefan avait essayé de garder son ton le plus neutre possible, mais une pointe de jalousie et de méchanceté fut perceptible, et elle le connaissait trop bien pour ne pas l’avoir perçu. Deux pointe de son tatouage parurent sur sa nuque, sa forme ayant changée radicalement avec l’instant qui venait de se dérouler. Une chance qu’il était le seul à savoir que c’était des émotions trop vives ou soudaines qui pouvait avoir de tels effets. Il se détourna de la jeune femme et continua de ranger ses affaire, mettant maintenant son sac dans le caser prévu à cet effet. Il était venu pour une pratique de Quidditch, et entendait bien arriver à ce but, peu importe qui il pouvait croiser dans les vestiaires, seulement là, il était légèrement désarçonné.

Faisant comme si elle n’était pas là, il mit ses gants dans son pantalon, sur le coté, laissant les doigts pendre sur sa hanche, ferma le casier, et alla remplir sa bouteille d’eau dans l’évier. Le troisième à gauche pour être plus précis, étonnament l’eau y était toujours plus froide. Il se risqua un regard dans le miroir en face de lui et tomba directement sur les yeux de Sofia, dont il ne pu soutenir le regard très longtemps.

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Non il était bien évident qu'elle n'était pas ici par pure erreur. La jeune femme se racla la gorge un instant. Elle leva les yeux au ciel quand elle entendit son interlocuteur répété ce qu'elle venait de dire. Mais Sofia fut surprise quand elle n'entendit pas de raisonnement moral qui venait avec la dernière phrase du jeune homme. Pourtant, il était bien rare les fois ou il ne se permettait pas d'ajouter quelque chose aux aventures de la jeune femme. Ils étaient pareil après tout, lui charmait et elle passait à l'action. C'était un genre de complément en fin de compte. Au moment même ou elle vue la bouche du jeune homme se former, Sofia savait immédiatement que celui-ci allait lâcher un soupire. Ce qui la fit sourire bien évidemment. Oui, décourager Stefan l'amusait beaucoup. C'était un petit jeu auquel ils jouaient tout les deux inconsciemment.

La petite poupée russe en ajouta de plus belle en se détaillant de haut en bas. Puis avant de lui lancer un petit regard amusé reboutonna sa chemise tout en laissant paraître son soutien-gorge par l'ouverture qu'elle avait fait. Sofia voyait bien que le jeune Belikov était présent pour faire évader son esprit. Elle n'ajouta rien pendant un moment l'observant dans ses moindres mouvements. Sofia se mis alors à lacer ses chaussures. Elle avait décider qu'elle allait elle aussi s'évader avec le jeune homme. De toute façons elle était persuader qu'il voudrait bien de sa compagnie. La jeune femme rattrapa ses cheveux descendu sur son épaule et en fit une couette simple. Elle ferma les yeux un instant et pris un grand respire quand elle sentit celui-ci avoir une pointe de jalousie et de méchanceté assez perceptible à son goût. Oui, par cette réaction, il avait réussi à la blesser. Elle n'en fit pas de cas, mais Sofia savait très bien qu'il l'avait à son tour ressenti.

Elle le laissa s'éloigner près de l'abreuvoir avant de regarder son doux reflet dans le miroir. La petite poupée russe croisa son regard mais celui-ci eu peine et misère à le soutenir. Sofia décida alors à s'inviter à la partie.

Alors on y va à cet entraînement ?

La jeune femme voulait se changer les idées elle aussi après tout ce qui venait de se passer en une fraction de seconde. Stephan était au courant de ses petites histoires mais jamais il ne l'avais prise en flagrant délit. Bien sûre tout cela l'avait amuser au début, mais après mur réflexion elle n'aimait pas du tout cela.

“On?”

Il mit son chandail avec un des visages les plus sérieux qu’il n’ai jamais eu. Il ne voulait pas d’elle comme partenaire d’entraînement, du moins pas pour aujourd’hui. Elle avait réussit à chambouler totalement son esprit, il ne pouvait que se demander avec qui elle était, si c’était une simple fréquentation ou plus. Oui ça n’était pas de ses affaires, mais Stefan n’était pas le genre à ne se mêler de ce qui le regarde uniquement. Il aimait bien être au courant de tout ce qui se passait, sans passer par les magazines à potins bien sûr, il aimait être informé voila tout. Et encore plus lorsque cela concernait son amie d’enfance. Il la détailla une fois de plus, et ne put s’empêcher de la regarder dans les yeux en soutenant cette fois-ci son regard. Il savait que plonger son regard dans le sien ne pouvait être que néfaste pour sa santé mentale, mais c’était le genre de chose auxquelles il était presque accro, une sorte de drogue. Il n’avait aucune gêne à s’avouer qu’il était très attiré par la jeune serdaigle, comme pas mal d’autres étudiants de l’école, même si elle était une amie d’enfance. Surtout qu’elle arrivait à faire de cet uniforme une arme dévastatrice.

“Je crois que tu ferais mieux d’aller t’occuper de lui, il doit s’ennuyer en ce moment...”

Le serpentard fit un bref mouvement de tête vers l’endroit d’ou était sortit Sofia. Il n’aimait pas plus qu’elle le fait de l’avoir prise sur le fait, c’était le genre de chose qu’il ne voulait pas voir, et encore, il était chanceux d’être arrivé avant que ça ne commence vraiment. En fait, il ne savait pas trop comment il aurait réagit s’il était tombé face à son amie en plein acte dans les vestiaires. Il ne lui aurait sûrement plus adresser la parole. Bien sûr, il était au courant de ses petites escapades, il n’aimait pas trop ça mais il n’allait quand même pas gérer sa vie, déjà qu’il avait de la misère à gérer la sienne. Sa bouteille d’eau remplie, il se redirigea vers son casier afin d’y prendre son balai et le coffre contenant les cognards de pratique. Il enfila une couche protectrice, un chandail épais, fait expressément pour absorber l’impact s’il venait à manquer son coup, puis prit le lourd coffre dans une main et jeta négligemment son balai sur son épaule qui ne forçait pas.

Il prit ensuite le chemin vers le terrain du stage en prenant bien soin de croiser la serdaigle et de presque lui rentrer dedans. Il savait qu’elle allait quand même le rejoindre sur le terrain, elle avait beaucoup trop d’orgueil pour se laisser marcher sur les pieds et se faire ignorer de la sorte. Non ce n’était pas vu comme de la manipulation, seulement il pouvait, la plupart du temps, prévoir les réactions et les gestes de la jeune russe sans trop de problèmes, lorsqu’elle se décidait à agir normalement.

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