Révisions ensolleillées < Salomé

Il y’a des jours ou il fait froid,tellement froid que plus personne ne bouge. La neige immobilise Poudlard et les boules blanches et visqueuses ne cessent de s’éclater contre les fenêtres. Les élèves frigorifiés s’agglutinent contre la cheminée de leur salle commune en implorant le soleil. La plupart vont se coucher tôt ou lisent longtemps près du feu grésillant. On maudit les engelures tout en suppliant la chaleur.
Et puis il y’a des jours ou il fait chaud,tellement chaud,qu’on se sent obligé de sortir. Sans réellement savoir mais parce qu’il fait chaud. Ce jour là il faisait brûlant et le soleil tapait avec sadisme les pauvres élèves à coup de rayons lumineux. Tout se retrouvait dans des couleurs chaudes et certains s’en trouvaient désemparés.
Ce samedi,Bella avait totalement oublié de se réveiller. Elle s’était levée et avait trouvé le dortoir désespérément vide. Elle se maudissait de ce retard,étant donc condamnée à attendre le repas à errer dans le parc.
Des Serdaigles étaient tout de même restés dans la salle commune à forcer sur les révisions en assurant que tout allait « Parfait,merci bien ». Tous cela étaient malheureusement des mordus de travail acharné. Dommage mais Bella,elle,était plutôt répertoriée dans les glandeuses irrécupérables.
Acceptant son sort matinal avec courage,elle était sortie dehors et marchait machinalement vers le lac,avec l’espoir d’y trouver une illusion d’humidité. Elle s’allongea à plat ventre sur l’herbe sèche,retroussa son pantalon et sortit avec résignation un livre de métamorphose. Ses BUSE,il faudrait bien qu’elle finisse par les préparer tout de même. Heureusement,la Métamorphose restait de loin sa matière préférée. Ses pieds chaussés de baskets se balançaient en rythme dans l’air.
Pendant longtemps,Bella continua à lire avec obligation sans y prendre vraiment plaisir. Elle essayait de stocker chaque phrase ou mot important dans sa mémoire. Au bout d’un moment,elle jeta rageusement le livre plus loin et se retourna sur le dos. Ella plia un de ses bras et posa sa main sur son front,protégeant ses yeux du soleil.
Effaçant toute idée désagréable de son esprit,elle rêvassa un long moment sur le bord du lac. Un souffle froid la tira soudain de sa torpeur. En réflexe de jeune fille encore endormie,elle se persuada d’être en présence du calmar géant et brandit gauchement sa baguette. En vérité,ce n’était absolument pas une quelconque créature sous-marine. Bella rougit jusqu’à la racine des cheveux parce que la personne qui l’avait vu dormir était bien un humain. Et une élève de surcroît.

La folie du samedi matin, son jour préféré. En glandeuse professionnel, Salomé n’était pas du genre à s’attarder dans le dortoir les yeux rivés sur un bouquin ou pire dans la bibliothèque, complètement encerclée par des tonnes d’ouvrages tous aussi poussiéreux les uns que les autres. Non non, en réalité rien que parler bouquin, révision, bibliothèque, BUSE, rien ne pouvait l’irriter plus que ça. Limite de manière allergique.

Elle s’était levée tôt cependant, elle aimait beaucoup dormir, mais n’aimait pas cette sensation d’avoir laissé filer la journée en n’en profitant pas dès le matin. Après avoir bien profiter de la compagnie de ses camarades de maisons, elle décida d’envoyer d’abord une lettre à sa mère. Allez si haut, la volière, était sans doute l’un de ses endroits favoris, elle aimait cette altitude, elle trouvait ça agréable. Elle partit ensuite rendre une petite visite à son père, avoir un parent ici, avait quelque chose de rassurant, ce qui l’avait beaucoup aidé lors de sa première année, qu’elle avait trouvé presque invivable. Les conseils de son père son côté rassurant, et puis son admiration sans limite pour lui, lui avait permis malgré tout d’être plus à l’aise ici. Et quoi de mieux qu’une discussion avec son père pour entamé la journée ?!

Une fois ce bon moment passé, elle croisa si et là, soit des élèves idiots qui avaient le don, de lui faire perdre sa patience légendaire, soit des amis. Oh les discussions ne volaient pas haut de toute manière, tout le monde, y compris elle, semblaient avoir quelque chose de plus important à faire. Vu ce magnifique soleil, ça n’avait rien d’étonnant, tout le monde avaient du filer aux endroits stratégique, soit pour s’en cacher, soit pour en profiter.

Elle était plutôt du genre à profiter d’une aussi belle matinée, elle avait encore quelques petites heures à tuer avant le repas. Elle décida donc de rejoindre le lac. Marchant machinalement presque comme si elle connaissait l’endroit par cœur. Il faut dire que c’était presque le cas, elle connaissait chaque boss de chaque terrain. Dehors elle ne pouvait se perdre, même dans la forêt interdite elle saurai se retrouver, étonnamment elle était dotée d’un grand sens de l’observation et surtout de l’orientation. Elle s’était égarée volontairement dans la forêt un jour, après tout avec tout ce qu’elle avait entendu sur la jeunesse de son père, c’était presque inévitable qu’elle soit tentée. Mais comme elle le soupçonnait elle retrouva bien vite son chemin.

Mais de toute évidence son étourderie avait encore frapper. Alors qu’elle marchait toujours avec cette automatisme presque flippant, elle faillit s’affaler de tout son long, sur une jeune fille qui se reposait là, près du lac, profitant elle aussi de la journée. Il faut dire que Salomé ne s’attendait pas à être visée par la baguette d’une jeune sorcière, mais après tout c’était à prévoir.

S A L O M E ▬ Excuse-moi, je ne t’avais pas vu, et j’ai hmm manqué de me casser la figure.

Toujours souriante, même quand elle admettait être maladroite, une tare qui finirait par être légendaire chez les Londubat. Elle voyait les joues de la jeune fille rougir, elle était surement mal à l’aise vis-à-vis de sa réaction. Elle s’assit donc à côté d’elle et lui tendit sa main.

S A L O M E ▬ Salomé Londubat, excuse moi encore d’avoir hmm trébuché ?!