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 it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}

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MessageSujet: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptySam 30 Mai - 3:19

    Peu pouvaient se vanter de connaître Poudlard comme le fond de leur poches : cet endroit était si mystérieux que je doutais aujourd’hui que quelqu’un, un jour, quelque part, ait réussi à percer tous ses secrets. Et sûrement que si quelqu’un aurait réussi cet exploit, il aurait tout gardé pour lui, non ? Cette gloire n’était pas une qu’on pouvait partager avec tout le monde après tout, elle était beaucoup trop précieuse. J’aurais aimé avoir ce privilège, mais même après quatre années complètes passées dans l’établissement, il m’arrivait encore de me perdre et ce, malgré tous les efforts que je faisais pour réussir à me placer des points de repère à travers les couloirs sinueux. Malgré tout, si j’aurais eu la chance de connaître Poudlard par cœur, je n’aurais pas pu agrémenter mes soirées de sorties interdites à travers l’école, histoire d’explorer un peu et de me créer un quelconque « challenge ». Oui bon, parce que techniquement parlant, sortir des dortoirs à l’heure où il était n’était pas considéré comme légal selon les règles du château. Si on évaluait ma situation présente, on pouvait facilement deviner que j’étais dans le trouble – les deux pieds bien enfoncés dedans en plus – si jamais je me faisais découvrir par un professeur ou un préfet. Mais depuis quand est-ce que je respectais les règles, huh ? À mon souvenir, jamais. Enfin, j’étais ce genre d’élève rebelle qui aimait bien agir sous ses coups de têtes et ses envies, téméraire et un peu trop suicidaire par moment même. J’avais déjà écopé de bien des heures de retenues et je m’amusais d’ailleurs à faire un décompte jusqu’à atteindre le record établi par un élève quelques années plus tôt. Un but stupide, je sais. Pour certains, c’était de réussir leurs BUSES sans problèmes, avec de très bonnes mentions en plus. Pour d’autres, c’était d’apprendre le plus de sortilèges possibles pour être le meilleur duelliste de tous les temps. Moi, je voulais être l’élève de Poudlard ayant eu le plus d’heures de retenue pour des idées complètement déjantées, qui ne pouvaient que sortir de ma tête après tout.

    Il devait approcher 22 heure lorsque je mis la tête en dehors du dortoir. La Grosse Dame fut bien étonnée de devoir ouvrir la porte à une telle heure, mais si vous saviez à quel point ce qu’elle pensait m’était indifférent pour le moment. Je voulais sortir et lorsque je voulais quelque chose, je l’avais, même si je devais me fendre en quatre pour l’avoir. Le noir était omniprésent dans les couloirs lorsque je sortis et je dois vous avouer que la grosse peureuse que je suis ne put faire autrement que de prendre sa baguette et murmurer « Lumos ». La petite lueur qui jaillit au bout sur me réconforter immédiatement et je commençai mon périple à travers le château, sachant exactement où je me dirigeais. Avec tous les raccourcis, je saurais sans aucun doute m’y faire un chemin très rapidement et ce, sans me faire prendre. Après quelques années d’expérience et de plusieurs erreurs, je savais comment m’y prendre pour ne pas trop m’embêter avec les préfets et les surveillants qui faisaient leurs rondes. Oui bon, nouvelle année signifiait nouvelle ronde pour les professeurs et je ne savais plus trop dans quel ordre ils passaient – à la fin de l’an dernier, je pouvais exactement vous dire quel chemin prenait quel professeur et combien de temps il restait pour surveiller jusqu’à ce qu’il aille se coucher et encore, qui prenait son tour de garde et comment. Je devais faire plus attention ce soir et mon parcours se fit en finesse et sans aucun bruit, atténuant la lumière qui jaillissait de ma baguette en la masquant avec ma main lorsque je soupçonnais une présence autre que la mienne.

    J’étais encore au sixième étage lorsque mes craintes prirent forme et que j’entendis quelqu’un marcher vers moi. Je n’eus pas le choix de cacher la lumière de ma baguette en la fourrant dans ma cape, me retrouvant dans le noir. Mon souffle était court et parfaitement audible dans le silence des couloirs et n’importe qui aurait pu me repérer très rapidement. Je me collai rapidement contre le mur de pierre, cherchant à tâtons la poignée de la porte qui me mènerait enfin à un endroit sécuritaire. J’ignorais ce que je voulais comme pièce, je ne voulais qu’une place pour me cacher encore quelques heures et profiter de cette escapade comme il en avait été le but au départ. Je me fichais bien des heures de retenue, je ne voulais tout simplement pas retourner dans les dortoirs. Après quelques secondes de recherche, je mis enfin la main dessus. Victoire ! Sans aucune hésitation, je tournai la poignée et ouvrit la porte rapidement avant de la refermer derrière moi dans le silence le plus complet. Prenant quelques secondes pour respirer, je me calmai finalement, sentant l’adrénaline redescendre. Oui bon, j’adorais ce ressentiment et un sourire amusé se dessina sur mon visage, faisant toujours face à la porte.

    J’aurais pensé au départ que la salle était vide. Dans un sens, peu de gens sortaient à une telle heure et pensait à se rendre dans la salle sur demande. C’était une salle qui n’était qu’accessible que pour ceux qui en avaient réellement besoin et j’avais été tellement heureuse qu’elle m’apparaisse au moment où j’étais dans le trouble. Mais rare étaient les fois où j’y étais entrée et que quelqu’un s’y trouvait déjà. Encore moins d’y être et de voir quelqu’un entrer. Ce n’était pas nécessairement un évènement singulier, à moins qu’un accord ait été formé entre les personnes en question. Le problème était que lorsque je me retournai et que je réalisai qui se trouvait présentement devant moi, je pus très rapidement en conclure que jamais je n’aurais porté un accord avec lui pour se rencontrer dans la salle sur demande à une telle heure.

    Assis dans un fauteuil confortable, lisant un livre, en silence, je découvris Jepson Aaron Cowden. De tous les élèves de l’école, encore plus, de tous les garçons des environs, il était le seul dont je ne pouvais pas supporter la présence dès qu’il osait ouvrir la bouche. Je le détestais au plus profond de mon être, mais allez savoir pourquoi je ne fus pas nécessairement déçue de le trouver ici, dans cette salle. Ses yeux arrogants se relevèrent vers moi lorsqu’il réalisa qu’une présence s’était pointée dans la salle et je levai les mains en signe d’innocence, me retournant immédiatement pour sortir, au risque de me faire prendre immédiatement par un professeur. Je n’allais pas rester une seconde de plus dans cet endroit en sachant qu’il y était aussi. Normalement, je serais restée pour l’embêter un peu, mais cette nuit, je n’en avais pas envie. Mon cerveau avait arrêté de fonctionner depuis plusieurs heures et je ne voulais que me détendre. Pas me battre avec un crétin sans intérêt.

    J’aurais voulu sortir, je vous le jure. Je voulais sortir, enfin, je croyais. Seulement, je ne pus pas sortir car je réalisai rapidement que toute trace de porte avait complètement disparue. Aucune poignée, aucun signe d’une sortie, aussi petite soit-elle. J’avais beau tâter le mur, tenter de chercher une issue, je ne trouvai rien. Sentant la rage prendre le dessus de mon bon sens, je me retournai vivement vers la tête de blond qui se tenait dans le fauteuil, la colère émanant de chacune des pores de ma peau. Je ressentais un cocktail d’émotions intense s’animer en moi et si je ne quittais pas cette pièce dans les minutes qui suivaient, j’allais devenir folle. Je n’étais pas très à l’écoute de mes sentiments et je ne pus vous dire exactement ce que je ressentais en ce moment. Chose certaine, je voulais sortir. Et j’avais beau me dessiner une porte, une trappe un trou dans le mur, la salle refusait de réagir à mes désirs. Mais c’était quoi cette histoire ?

      « Elle est où la foutue porte, Cowden ?!
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptySam 30 Mai - 12:48

    Je pouvais le dire, ici le temps passait plus vite que dans mon Ecosse d'origine. J'en étais déjà à ma sixième année, l'an passé j'avais réussi haut la main mes épreuves de buses, faut dire, j'avais étudié comme il fallait, et était arrivé à un dès plus hauts niveau. Pourtant je n'étais pas tellement entouré par un bon nombres de gens, en tant que Serpentard et la fierté que je devais avoir, je restais quasiment seul dans mon coin, je trouvais que la solitude était sans doute le meilleur ami de l'homme. Enfin non, j'adorais aussi passer mon temps avec mon chat noir, c'était ma petite boule de poil à moi, et je pouvais passer des heures à le câliner sans que je puisse m'en lasser, c'était comme un contact encore avec le domicile familiale. Je n'étais pas bien compliqué pour passer du bon temps, bien au contraire, un peu de silence, mes pensées, mon chat et tout se passait bien. Pourtant en ce soir, je m'ennuyais atrocement dans ma salle commune, il n'y avait pas grand monde et le silence était trop pesant. Je décidais alors, que j'allais me faire une petite escapade nocturne, pour trouver un coin où je pourrais m'occuper. Me levant d'un des nombreux sofas de la salle commune, je pris mon chat dans les bras en passant, pas question que j'y aille seul, au moins il pourrait dormir contre moi comme à son habitude. Sortant du tableau du Barbe Aveugle, je commençais mon petit trajet en traversant les cachots humides du château, avant de passer devant la salle de potions et d'attérir dans le hall d'entrée.

    Un silence de mort, c'était incroyable, tout le monde respectait donc le couvre feu? Quoi que pour les années comme les miennes, ce ne l'était pas encore, il n'était que vingt-et-une heures et quart. Gardant Shou, mon chat dans les bras, je gravis les marches en marbre pour gravir les étages. J'avais en effet bien une idée d'où aller, une salle ou personne ne pouvait y pénétrer sans réellement le vouloir. Je croisais des élèves par-ci par là, qui rejoignaient leurs salles communes respectives, si cela n'était as le soir, je pense que je me serais faire un plaisir d'en maltraiter un ou deux, mais l'humeur n'était pas présente. Mon chat pourtant n'était pas de cet avis, il se débattait tant bien que mal dans mes bras, et je dus faire attention à plusieurs reprises qu'il ne me griffe pas, ce qui m'énerva légèrement. J'arrivais enfin après quelques minutes de patiences, et de nombreux escaliers à l'étage qui m'intéressais. Je marchais devant un mur pensant très fort à ce que je souhaitais, une pièce, calme, quelques livres, un feu de bois aussi vu la pluie qui tombait au dehors du château je ne voulais pas être frigorifié. Miracle! Une porte apparût au bout de quelques secondes, et un sourire fière sur les lèvres se dessina sur mes lèvres. Ouvrant la porte, portant en même temps mon chat, j'entrais dans la pièce.

    Je déposais le félin sur ses pattes, il ne demanda pas son reste et allait directement s'enrouler sur un oreiller qui trainait par-ci, par là. Je souris à cette pensée, allant à mon tour m'asseoir sur un des sofas, prenant un livre qui me tombait sous la main. Le feu crépitait dans la cheminée, et j'avais un sourire apaisé sur ma bouche. Commençant à feuilleter le manuscrit, je pus constater que c'était un livre historique, ce qui m'intéressa encore plus, ainsi je pourrais assouvir ma culture qui était déjà grande. Je sentis par la suite, mon chat venir se frotter entre mes jambes, et je ne pus m'empêcher de poser mon livre sur la petite table à côté avant de mettre l'animal sur mes genoux, et de reprendre ma lecture. Pourtant, ce silence s'arrêta bien vite quand j'entendis la porte de la salle sur demande s'ouvrir de nouveau et se refermer dans un bruit monstrueux. Mon chat en eu vite fait peur, et se leva d'un coup pour se laisser tomber sur le carrelage, je maudissais l'intrus qui venait d'arriver, mais je le maudissais encore plus quand je vis qui c'était. Evidemment, cela ne pouvait qu'être elle, cette fille trop parfaite, qu'à chaque fois que mon regard croisait le sien j'avais une envie folle de l'étrangler. Mon regard se posa sur l'horloge de la pièce qui indiquait plus de vingt-deux heures, personnellement, je m'en moquais du couvre feu, j'avais toujours réussi à détourner l'attention des professeurs de rondes, mais elle c'était différent, on aurait dit qu'elle cherchait vraiment les ennuies. Ah! Mais que suis-je bête, c'est vrai qu'elle les voulait les ennuies, vu la maison où elle avait été envoyé. Je me rappelais quand j'étais en deuxième année, quand je l'avais vu avancé vers le choixpeau magique, je me disais que cela serait sans doute une grande amie, qu'elle était si jolie avec ses cheveux blonds dorés et son sourire renversant, mais je m'étais très vite restreint quand j'avais vu qu'elle avait été à Gryffondor, à ce moment précis j'avais ressenti une haine indéfinissable. Si elle avait été dans ma maison tout aurait été sans doute différent.

    Levant mes yeux de mon manuscrit pour mieux la contempler, je ne fis aucune remarque et aucun geste, à part celui de regarder ou mon chat était allé se mettre, et je constata qu'il était plus loin, à la lueur de la cheminée. Je voulais reprendre ma lecture, tout simplement, je ne me voyais ni l'audace ni l'utilité de parler à cette étrangère. Je voulais juste qu'elle parte c'est tout, c'est alors qu'elle allait enfin s'en aller que je me cria victorieux au fond de mon âme, mais je déchanta très vite. Elle me demanda ou était là porte... La porte? Je fronçais les sourcils, levant mon regard vert vers la jeune demoiselle.

    - Là ou elle était il y a deux secondes.

    Sauf que les minutes s'écoulèrent, et elle ne partie toujours pas, à croire qu'elle voulait me rendre la vie vraiment impossible. Je soupirais longuement, avant de me lever et de prendre sa direction, jetant le livre que je contemplais sur la petite table. Elle se moquait vraiment de moi pour ne pas voir une porte? Traversant la salle, j'arrivais à sa hauteur, et la distance restreinte n'arrangeait pas les choses, je voulais tout simplement lui mettre un bon coup de pied aux fesses pour qu'elle sorte d'ici et me laisse avec mon silence. Puis pourquoi elle était venue ici hein? Avait-elle eu donc peur de quelques choses? Si oui, alors cela me ferait grandement rire pour une gryffone! Tâtant de mes mains, le mur, je distinguais qu'il n'y avait... Rien! Le néant total à part le mur froid du château en pierre. Je ne pus m'empêcher d'appréhender légèrement au fond de moi, sans pour autant le montrer, et je me tourna vers elle, un regard des plus sombres.

    - Qu'est ce que tu as encore foutue sale gryffone?! T'es vraiment pénible comme fille!

    Je serrais les dents, avant d'avoir un grand sourire aux lèvres, et aller reprendre ma place, personnellement je m'en moquais de toute cette situation, enfin je le montrais, mais c'était sur que le fait qu'elle reste ici ne m'enchantais guère! Je ne pus m'empêcher de lui faire une réflexion sarcastique alors que j'allais en direction de mon chat, qui lui, évidemment s'en fichait grandement de toute cette situation.

    - La porte à sans doute eu peur en voyant ta face, cela ne m'étonnerait pas.
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptySam 30 Mai - 21:35

    J’avais su dès que mon frère m’avait expliqué quelles étaient les maisons à Poudlard que ma place était chez les Gryffons. Oui bon, je ne me serait certainement pas vu à Serdaigle, et encore moins à Serpentard. Les Poufsouffles aurait pu être un choix tout de même très apprécié, mais j’avais une certaine admiration pour les Gryffondors. Mon frère m’avait toujours dit aussi que j’aurais certainement ma place là, même s’il aurait souhaité que je sois dans la même maison que lui. Il avait eu la chance de se retrouver chez les jaunes lors de sa répartition et il aurait bien aimé m’avoir avec lui. Malheureusement, nos caractères étaient bien différents : il était un peu comme un gros nounours fidèle, gentil et serviable avec tout le monde. Il détestait ceux qui n’étaient pas loyaux. Moi, j’étais la petite fille du genre « garçon manqué », qui ne tenait pas en place plus de deux secondes, qui voulait toujours tout faire en même temps et qui était un peu trop téméraire par moment. Je n’avais pas vraiment changé depuis que j’étais toute petite. Même à la petite école où mes parents m’avaient envoyée, je faisais le malheur des professeurs car ils ne savaient jamais quoi faire pour contenir mes ardeurs. Et comme prévu, aujourd’hui, je faisais partie de l’équipe des rouges et or, et bien fier de l’être, laissez-moi vous le dire ! J’avais très rapidement pris le rythme et je savais faire en sorte de ne pas trop faire souffrir ma maison avec mes conneries. Oui parce que mon frère était pénible lorsqu’il le voulait et me remettait souvent ma maladresse sur la tête. Il osait même affirmer qu’il ne serait pas surpris qu’ils inventent une mention pour moi à la fin de l’année pour l’élève ayant le plus pénalisé sa maison. Roh, allez ! Je n’étais pas aussi pénible que ça, non ?

    Malgré tout, je cherchais constamment les ennuis et même si je me faisais donner des heures et des heures de retenues – j’en venais pratiquement à exaspérer les professeurs – je continuais de faire mes bêtises. Oui bon, maintenant je savais comment faire pour ne pas me faire chopper et je me débrouillais même très bien, avec le temps, on prend de l’expérience, non ? Ainsi, avec tout le courage dont je faisais usage, j’avais décidé de m’extirper de mon dortoir ce soir pour m’évader un peu. Je n’étais pas solitaire, loin de là, mais parfois, j’avais besoin de mes moments de calme pour réfléchir un peu sur moi-même, me remettre les idées en place. La vie à Poudlard était tellement mouvementée que ça en devenait parfois du bourrage de crâne et ma pauvre petite tête avait bien du mal à tout assimiler en même temps. J’avais passé très proche de me faire attraper – je vous l’ai dit, je ne m’étais pas encore habitué à la nouvelle ronde des préfets et professeurs, alors je jouais risqué – et comme je l’avais prévu, la salle sur demande vint à mon secours. Ce que je l’aimais cette salle ! Je l’avais découvert en première année lorsque j’avais réalisé que j’avais oublié un livre je-ne-savais-trop-où et pouf ! J’avais découvert une place remplie de livre et sur une petite table, j’avais trouvé évidemment celui que je cherchais. J’avais essayé de retracer l’endroit par la suite, mais sans succès. Mon frère m’avait alors parlé de la salle sur demande et j’avais fait le lien. Aujourd’hui, c’était un de mes endroits préférés dans tout le château.

    Malheureusement, ce soir, la salle ne réalisa pas vraiment tous mes désirs. Oui, elle m’avait évité de me faire chopper et de me retrouver dans les dortoirs, prise au piège. Sauf que ce que j’avais trouvé à l’intérieur m’avait rapidement donné envie de repartir immédiatement. Jepson Cowden était un Serpentard. Pas besoin de vous faire un dessin là-dessus : on ne s’entendait pas du tout, mais alors là voir comme chat et chien. Tout ça parce que, un peu trop pressée, j’avais tourné un coin et lui avait complètement rentré dedans. Le grand blond m’avait alors regardé avec ses yeux verts méprisants et toute envie de m’excuser se volatilisa. Et lorsqu’on se recroisa, la guerre commença. À le voir agir avec ses amis, je savais très bien qu’on aurait pu s’entendre sur certains points. Peut-être qu’on n’était pas si différents au fond. Malheureusement, notre relation avait très mal tournée et aujourd’hui, on se faisait la vie dure tous les deux. Allez savoir pourquoi, il me hantait. Tout le temps. Je cherchais pratiquement les ennuis, je cherchais à lui foncer dedans une nouvelle fois, que pour recroiser son chemin. Je devais être masochiste, ou bien tout simplement aimer l’embêter. C’était la seule explication. La salle en voyait peut-être une autre par contre, car dès que je voulu sortir, elle me fit disparaître la porte. Je crus sur le coup que c’était un coup de Jepson, après tout, il avait été celui qui avait fait apparaître la salle, non ? Il pouvait bien faire ce qu’il voulait maintenant. Mais juste à voir la manière avec laquelle il me répondit, j’en conclus qu’on était tous les deux dans de beaux draps.

      « Là ou elle était il y a deux secondes. »
      « Ouvres toi donc les yeux. »

    Me moquer de lui ? J’aurais adoré le faire, mais je ne rigolais pas sur ce coup-ci et j’étais bien loin de la trouver drôle. Non seulement, je devais endurer sa petite personne, mais cela signifiait qu’on était pris ici à s’endurer et que les chances qu’on nous retrouve tous les deux morts le lendemain matin étaient grandes. Parce que je n’étais pas étonnée qu’il tente de m’assassiner dans mon sommeil ou bien que je le tue « accidentellement » après une réplique mal placée. Il décida soudainement de sortir de son fauteuil pour venir voir par lui-même, pour me prouver que j’avais tort. Il se plaça alors au même niveau que moi et je le fixai longuement de mes prunelles azurs – remarquant par le fait même à quel point il me surplombait en grandeur. Il remarqua alors que j’avais raison et bien sûr, il ne le montra pas, en me mettant la faute sur le nez. Il était incorrigible.

      « Qu'est ce que tu as encore foutue sale gryffone?! T'es vraiment pénible comme fille! »
      « Quoi ? Parce que tu crois que j’ai fait par exprès ? C’est pas comme si je voulais rester ici ! »

    Bien sûr, il se résigna rapidement et retourna à ses occupations dans un sourire qui donnait limite froid dans le dos. Je fronçai les sourcils, le suivant du regard, me tournant finalement pour faire dos au mur. On ne pouvait rien faire après tout : si la salle ne voulait pas, alors on était pris ici. Cette idée me donna des frissons et j’y ressentis un pincement.

      « La porte à sans doute eu peur en voyant ta face, cela ne m'étonnerait pas. »
      « Elle aurait du disparaître plus tôt pour éviter à quelqu’un d’avoir à t’endurer. »

    Et le train-train quotidien reprit de son allure. C’était toujours comme ça entre nous, et ça le resterais sûrement toujours, non ? Oui bon, je ne pouvais rien faire pour le moment alors autant me trouver une occupation, à risque de mourir d’ennui. Je soupirai donc longuement, serrant ma baguette dans ma cape pour joindre mes mains et commencer à me promener nonchalamment dans la pièce. Bah dites donc ! Il aimait la lecture celui-là. Cette idée me fit sourire et je dus me retenir pour ne pas rire un peu. Mes doigts parcoururent les étagères lorsque j’arrivai au niveau des bibliothèques, regardant les différents titres. Des livres d’histoire, entre autre. Cette vue me fit foncer des sourcils et un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Rien qui ne m’intéressait moi, mais j’étais encore plus étonnée de savoir qu’il lisait ce genre de trucs. Je trouvai finalement un titre qui me tapa à l’œil : « Les plus grands joueurs de Quidditch. » J’étais une amateur de ce sport depuis que mon frère me l’avait fait découvert et que ma mère nous avait apporté à un match un jour. Haussant les épaules – c’était mieux que rien – je retirai ma cape pour la mettre par terre, m’asseyant dessus, découvrant ainsi mes épaules. Il faisait froid et j’eus encore un frisson, que j’ignorai rapidement. Parcourant les pages, je finis par relever mon regard vers Jepson : il ne parlait pas. Tiens, la paix ! Sauf que moi, je n’étais pas prête à lui la donner.

      « Tiens, monsieur parfait à décider d’agrandir sa culture ? La perfection n’est pas un rang assez haut pour toi ? Tu sais que tu ne passera plus dans les portes tellement ta tête va enfler. »

    Oh, je voyais bien l’image. Son petit visage tout déformé et lui qui restait coincé dans le cadre de la porte tellement sa perfection lui aurait atteint la cervelle. Je détestais ce genre de personnes, ça me dégoûtait. Mais pour qu’il il se prenait à la fin ? Peu importe. Je retournai rapidement à ma lecture, feignant l’innocence. Le pauvre n’était pas au bout de ses peines avec moi à supporter jusqu’à… tiens, jusqu’à ce que la salle en ait assez qu’on se prenne le choux.
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptySam 30 Mai - 22:05

    Chercher le silence, me poser un bon moment, voilà tout ce que je souhaitais pour cette soirée avant de reprendre le lendemain matin à huit heures les cours. En plus, je commençais par potions, et hélas moi qui adorait cette matière, cela devenait de plus en plus pénible car je devais supporter une fille qui était à tuer... Oui, à croire que je ne m'entendais avec personne, réctification, je m'entends avec des gens mais c'est eux qui cherchent la bêtise humaine en me tendant des pièges. Oui j'étais persécuté, et j'avais besoin de leur montrer qui faisait les règles ici. J'avais un sale caractère, je me croyais parfait, mais après tout, c'était bien pour cela que j'étais à Serpentard non? J'étais la fierté de mes grands-parents paternels qui retrouvaient en moi l'âme de leur fils défunt il y a deux ans. Je savais que de là ou il était à présent, mon père était fière de moi, et je comptais bien lui prouver que ce n'était pas fini. Mon avenir commençait à me tracasser dans ma tête, car il ne me restait que un an après ma sixième année, et d'ici la fin de celle-ci déjà, on nous demanderait ce que l'on avait prévenir pour le futur. Moi? Je savais juste que je ne voulais pas travailler dans le bien, mais plutôt dans les forces obscurs, je trouvais cela beaucoup plus intéressant et enrichissant. J'imaginais déjà la tête de ma mère, elle serait morte de chagrins de me voir prendre cette voie, mais je voulais retracer les pas de mon père, et c'est ce que j'allais faire. Enfin, tout ces petites pensées s'envolèrent, quand je décidais de passer un peu de temps avec mon chat hors de la salle commune, plus particulièrement dans la salle sur demande.

    Sauf que mon plaisir d'être seul, s'acheva assez vite. J'étais concentrée sur ma lecture, mon chat blottit contre moi qui ronronnait et voilà qu'une intrus s'incrusta dans mon silence. En plus, elle n'était pas spécialement discrète, je me demandais même si le professeur qui faisait sa ronde n'avait pas compris que quelqu'un était entré dans la salle sur demande. Si c'était le cas, elle allait encore plus payé. Je ne voulais pas me faire mettre en retenue par une Gryffone, c'était tout simplement hors de question. Je priais silencieusement pour qu'elle s'en aille vite fait bien fait, se qu'elle allait faire quand elle m'adressa la parole, à croire qu'elle voulait vraiment que je m'énerves. Mon chat en plus avait eu peur de ce bruit, et j'avais tant bien que mal à le faire revenir avec moi, aimait donc t-elle me mettre en colère? A croire que oui. Pourtant, je ne pus m'empêcher de ricaner légèrement au fin fond de moi quand elle me déclara que la porte avait disparu. Allons bon! C'était sur qu'une porte disparaissait ainsi sans laisser de trace, je ne la croyais pas sur le moment et je ne pus m'empêcher de répliquer légèrement, je ne cherchais pas les ennuies loin de là, mais si elle avait mal vu pour rester encore quelques minutes aussi, et que je trouvais la porte elle allait faire un plongeon tête la première hors de la salle. Cela ne serait pas si difficile comme je la dépassais facilement de plus d'une tête.

    C'est alors qu'elle me disait d'ouvrir les yeux, et je ne pus m'empêcher de soupirer en me levant. Il fallait toujours vérifier par soi-même à croire. Le pire, c'était que pour une fois elle avait raison, plus de porte, rien, à part les briques du mur froides. Qu'est ce que c'était que cette maudite blague? Rester ici, la nuit, en plus avec cette fille, qui pour moi était tout sauf une, ne me fis pas plaisir, loin de là. Je l'accusa de suite, après tout, tout était de sa faute! Elle s'était incrustée d'un coup à plus de vingt-deux heures, et maintenant plus de porte pour sortir. Non mais sérieusement, elle aurait bien mieux fait de se faire chopper par un professeur au moins je n'aurais pas été dérange, et encore moins pris au piège dans la salle sur demande en sa compagnie.

    - Bien sûr que oui! Attends, tu te pointes ici en faisant un vacarme monstrueux, et la porte disparaît? Non mais t'es complètement fêlée comme fille n'empêche! T'aurais mieux fait d'aller faire dodo comme tout le monde, c'est de ton âge tu me diras! T'as encore une peluche pour dormir je paries?

    Je repris la direction que j'avais quitté quelques minutes plus tôt, il était tout simplement hors de question que je la supporte près de moi, c'est comme si je ne respirais plus à ses côtés, que ma respiration était saccadée. Je choppa mon chat qui c'était enroulé près du feu pour dormir et le mis sur mes genoux tandis que je me rassis sur le canapé, reprenant le livre que j'avais quitté. Ma lecture était beaucoup plus intéressante que d'écouter cette lionne débattre un flot de paroles complètement inutile et ennuyeux. Je n'avais pas pu m'empêcher de lui faire une légère réflexion qu'elle répliquait de suite, je l'énervais, je le savais, et j'appréciais. Sans quitter la ligne que je lisais des yeux, mon sourire en coin s'étira.

    - Je me demandes vraiment lequel de nous deux est le plus dur à supporter... Une fille chiante qui ennuie tout le monde avec ses paroles stupides, et qui vient empêcher les gens d'être tranquille, tout cela pour montrer qu'elle est un minimum de courage? Ou bien, quelqu'un comme moi, qui n'ennuie personne à plus de vingt-deux heures du soir?

    Sur mes derniers mots, je lui jeta un coup d'œil furtif, avant de caresser la boule de poil qui était sur mes genoux. Je savais que les heures à venir allaient être bien longue si la porte ne voulait pas réapparaitre de suite, le pire étant que la jeune fille blonde ne resta même pas dans son coin... Non elle visitait, consultant les titres des ouvrages que la salle m'avait fait apparaître. Je ne la regardais plus, car sinon je savais que j'allais perdre mon sang-froid assez vite, car rien qu'à l'observer je voulais lui jeter un sort, et je sentais grandement ma baguette dans la poche de mon jean. Je n'avais pas emmener ma cape de sorciers, je n'en voyais pas l'utilité, j'avais simplement mon jean, mes converses et une chemise blanche. J'espérais, et je souhaitais pour elle qu'elle ne rouvre pas sa bouche, elle avait déjà brisé mon silence, qu'elle ne me fasse pas perdre ma patience non plus. Je lisais tranquillement, voulant oublier sa présence dans la pièce, pourtant, cela ne se fit pas. Elle ne put s'empêcher de dire encore un mot, enfin une phrase. Une phrase, qui commençait à me faire bouillir intérieurement. Je jeta mon ouvrage sur la petite table une énième fois, posant mon chat sur le carrelage. M'approchant d'elle, je lui pris le livre, avant de le jeter dans le feu de la cheminée qui était à quelques mètres.

    - Parce que par rapport à toi, je n'ai pas envie de me faire remarquer par des bêtises stupides, j'ai un minimum d'intelligence alors que toi tu n'es bonne qu'à faire l'imbécile. Ah mais attend... C'est cela que tu es! Une profonde petite imbécile! La perfection sa s'apprend, toi tu ne l'auras jamais, et quand je réussirais tu seras encore à l'arrière, et tu te maudiras au fond de tout ton être!

    Je plissa les sourcils, mon regard vert se fonçant rapidement atteignant limite le vert très foncés tirant sur le noir. J'avais les mâchoires serré. Non mais pour qui elle se prenait celle là? Elle m'attaquait directement dans mon égo, elle ne savait vraiment pas ce qu'elle faisait on dirait. J'essayais de rassembler un minimum de calme, pour ne pas faire la moindre bêtise, mais je savais que si sa continuais, j'allais perdre patience.
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptySam 30 Mai - 23:47

    Je détestais me fier aux préjugés pour établir mes relations, mais je dois vous avouer que lorsque j’avais vu la tête de ce Jepson, je n’avais pas pu m’empêcher de le détester. Oui bon, à priori, je n’avais rien fait de mal, non ? Je n’avais fait que lui foncer dedans, par erreur ? Une simple erreur, ça arrivait à tout le monde. Sauf que j’avais rapidement compris que monsieur le serpent ne faisait que jouer sur la perfection et que rien d’autre ne le satisfaisait. Peu importe, je n’avais pas besoin d’avoir à me montrer sans failles, au contraire, je pensais sérieusement que la force de chacun se trouvait dans ses faiblesses et que c’était ce qui faisait la beauté d’une personnalité. J’avais plusieurs amis qui m’étaient très chers et je les appréciais tous pour ce qu’ils étaient. Chacun d’entre eux avaient ce petit quelque chose qui faisait en sorte qu’on s’entendait à merveille. Tout d’abord James, avec qui je faisais constamment les quatre cents coups, puis Matthias, qui était carrément devenu un de mes plus proches amis après une drague qui n’avait pas fonctionnée. Ils étaient tous les deux de vraies petites perles en matière d’amitié et je me demandais bien comment seraient mes journées si je ne les avais pas à mes cotés. Chose certaine, elles seraient longues et ennuyantes, bien que je savais très bien m’occuper toute seule. Allez, une simple promenade dans les couloirs pouvait devenir une aventure épique lorsque je m’y mettais. Et malgré tous les défauts qu’ils pouvaient présenter, ces amis, je les aimais encore plus. La force de nos liens étaient bien de se compléter l’un et l’autre, non ? Pas de se servir de leurs points faibles pour les détruire par la suite. Et dans tout ce qu’il entreprenait, on aurait pu jurer que Jepson ne savait faire que ça. C’était pitoyable.

    Heureusement, je savais très bien lui tenir tête et je commençais peut-être même à m’y plaire. J’attendais patiemment le jour où je pourrais réclamer ma victoire et celui où je le ferais redescendre sur terre. S’il croyait vraiment qu’il allait sans cesse pouvoir me lancer le jeu de la perfection avec moi, il se mettait un doigt dans l’œil. Je ne croyais pas à ce genre de trucs, je les repoussais, ils me répugnaient. C’était du vrai bourrage de crâne, comme si on lui avait tant de fois répété qu’il ne fallait jamais décevoir personne et qu’on l’apprécierait encore plus s’il savait tout faire parfaitement. Mais c’était quoi cette histoire ? De tels propos m’amenaient sans aucun doute à me poser des questions sur la vraie nature de ce Serpentard et ce fut un défi que je me lançai intérieurement. Suicidaire ? Ça faisait bien longtemps que je savais qu’une partie de moi aimait se lancer dans des aventures impossibles, que pour le plaisir de ressentir l’adrénaline m’animer.

    J’avais toujours pensé que si cela n’aurait pas été du conflit de nos maisons, Jepson et moi aurions pu très bien nous entendre. Nous étions semblables sur quelques points, même si je refusais totalement de me comparer à lui. Enfin, nous avions les mêmes faiblesses, sauf que lui, contrairement à moi, ne voulait pas se les avouer. J’ignorais ce qui lui prenait : il était vraiment à ce point pathétique ? J’étais pratiquement persuadée qu’il y avait quelque chose de louche derrière tout ça et cela ne fit que solidifier mes fondements sur tout ce qui se passait avec lui. Malheureusement, notre relation avait parti d’un très mauvais pied et aujourd’hui, il était de ces personnes dont seule la vue me répugnait. Allez savoir pourquoi, lorsque je le voyais pourtant dans la Grande Salle, mes yeux azurs se détachaient rarement de sa tête de blond, jusqu’à ce que ma concentration trouve quelque chose de mieux à faire. Peut-être que je l’observais pour mieux le déchiffrer, et mieux le faire tomber par la suite, non ? Oui, ça ne pouvait être que ça après tout. Jepson commença à radoter un flot de paroles pendant que je m’apprêtais à regarder les livres dans la bibliothèque sauf que cette fois-ci, je ne lui répondis pas. Un sourire amusé flottait sur mon visage alors que je regardais les différents livres, m’amusant avec le choix particulier du serpent. J’avais enfin trouvé une lecture intéressante – la passionnée de Quidditch n’ayant pu se retenir – et je courai inévitablement à ma perte en osant l’insulter. Fière de mon coup ? Sans aucun doute. Chose certaine, je n’étais pas prête de retirer mes paroles. Sauf que mon livre se trouva rapidement en cendres et quelques secondes après mon énervement, je me retrouvai dans un sale pétrin, la baguette du blond collée sous le menton.

    Est-ce que quelqu’un vous avait déjà raconté à quel point j’étais téméraire ? Le sourire qu’il affichait sur son visage ne fit qu’agrandir celui que j’affichai, quelques secondes après la surprise. Ma colère restait bien présente, mais je savais je me nuisais en m’emportant. Je dus me ressaisir puisque présentement, je jouais gros. Le jeu était risqué et je le savais, mais n’aimais-je pas jouer dans ce genre de terrains ? Il me servit un discours sur l’humilité et la perfection, ce qui m’ennuya encore plus. Mais mes yeux ne quittaient plus les siens et je m’amusais à l’entendre raconter ses petites histoires. Dans un autre sens, je tentais bien malgré moi de le déchiffrer et je commençais de plus en plus à avoir les bonnes armes pour le ramener sur terre. J’y arriverais bien un jour, même si la tâche était ardue à première vue.

      « Te sens tu visée Murray? Etre humble ne suffit pas à réussir dans la vie, enfaite, c'est carrément inutile. Pour réussir ce que l'on vise, il faut toujours viser haut, ainsi on arrive à gravir les échelons par sa propre volonté. Rester humble, c'est s'avérer faible. Mais cela... je le savais que tu étais d'une faiblesse inimaginable. »
      « Je me demande bien pour qui tu t’entêtes à être aussi parfait ? On dirait que tu te détruis peu à peu, sans vraiment le réaliser… T’as peur d’être faible ? T’as peur de décevoir quelqu’un ? T’as sûrement dû être marqué par un évènement plus tôt, non ? Je me trompe ? »

    Étonnamment, mon ton resta bien calme lorsque je prononçai ces paroles. Je commençai de plus en plus à jouer avec le feu et je le savais. Il pouvait très facilement voir ces paroles comme de la provocation, alors que moi, je ne tentais que de trouver ses points sensibles pour pouvoir réussir mon but. Il craquerait un jour ou l’autre, c’était clair. Comme si j’allais abandonner, non mais il rêvait. Sauf que présentement, sa baguette était de plus en plus menaçante et je me devais de me défendre si je ne voulais pas finir en pâté pour chat. À croire qu’il avait prévu le coup en apportant son félin avec lui. Je devais réagir et au risque de me retrouver dans un sale pétrin, c’est ce que je fis à l’instant même. Décroisant mes bras, je m’emparai rapidement de son collet d’une main, sortant me baguette de l’autre pour aller la placer exactement où il avait placé la sienne, sous son menton. Mon courage était peut-être un peu trop masochiste, mais il était maintenant dans la même situation que moi. Mes sourcils se froncèrent et mon regard ne se détacha plus du sien. Nos visages étaient proches, trop proches, mais que dalle.

      « Allons, tu ne voudrais quand même pas que je défigures ce jolie petit visage? Calmes-toi donc, tu vire rouge là... »
      « Ou peut-être que tu te sens menacé, non ? Tu as l’impression d’avoir trouvé un compétiteur ? Tu as peur de ne plus être le meilleur ? »

    Je n’écoutais plus du tout ce qu’il me disait. Je ne faisais que faire suite à ce que j’avais commencé à dire tout à l’heure. Je voulais le faire craquer, et je savais que j’avais trouvé un bon point sur lequel jouer. S’attaquer à sa perfection et aux raisons qui le poussaient à agir de la sorte était un bon moyen d’en arriver à mes fins. J’étais intriguée : dans un sens, je me demandais ce qu’il avait bien pu endurer dans sa jeunesse pour devenir un être aussi exécrable. On ne devenait pas méchant du jour au lendemain, il y avait des raisons derrière tout.


Dernière édition par Danaey I. Murray le Dim 31 Mai - 6:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptyDim 31 Mai - 0:31

    C'était assez rare que l'on me voit fréquenter d'autres personnes, les seuls que j'autorisais à m'approcher et à me parler était un cercle d'amis assez restreint. En particulier, Alixey, j'appréciais énormément cette personne, on était machiavélique et malicieux tout deux, et avec nous les idées ne manquaient pas. On avait même crée une sorte de concours pour savoir qui était le meilleur serpentard entre nous, ce jeu m'amusait énormément et je me prenais un malin plaisir à maltraiter encore plus les élèves des autres maisons. Mes cibles préférés étaient sans doute les Poufsouffles, si fragiles avec leurs airs peureux, oh oui, j'adorais, pourtant de ce fait je m'étais mis le professeur d'enchantement à dos, arf, d'un côté pour moi sa matière n'était pas des plus importants, puis je ne me laissais pas marcher sur les pieds. Enfin, pour moi avoir énormément d'amis n'étaient pas le plus important, je voulais réussir dans la vie et c'était tout. Puis, comme on disait ce n'était pas le nombre qui comptait mais la qualité de l'amitié non? Voyez-vous, peut-être que la jeune blonde avait beaucoup d'amis, mais combien seraient-ils quand elle aurait un énorme problème? Cela se comptait très vite sur les doigts. J'étais peut-être seul, ou alors ayant très peu d'amis, mais valait être mieux être seul que mal accompagné, comme disait si bien le proverbe.

    J'adorais la voir rager, j'adorais me montrer sous un aspect parfait rien que parce qu'elle allait être enragé. Voir cet air sur son visage me satisfaisait plus qu'autre chose, c'était comme si j'avais quatre ans et que je découvrais mes paquets cadeaux de Noël sous le sapin. On se vouait une haine considérable, je la détestais tout simplement, dire qu'au début je l'avais admiré quand elle avait monté les deux marches qui la séparait du choixpeau magique, espérant qu'elle vienne nous rejoindre dans notre maison argent et vert, j'avais vite déchanté quand elle était allée dans celle de rouge et or... Depuis ce fameux premier septembre, je la haïssais, et encore plus quand elle adressait des sourires angéliques à tout le monde, avec son regard azur. Elle était jolie, il fallait l'avouer, une vraie beauté, que j'aurais aimé m'autoriser à avoir près de moi, mais le simple fait qu'elle ne soit pas dans ma maison, et qu'elle soit en plus chez les lions, m'avait largement coupé l'envie. De la passion, j'étais passé à la haine et au dégout, en moins de quelques minutes. Mon visage c'était très vite décomposée pendant ce fameux repas, malgré que je la surveillais toujours du coin de l'œil, comme si mon regard ne voulais plus jamais se détaché de son visage si parfait...

    La voir ainsi ce soir, me rappelait ce souvenir de mes douze ans à l'époque et c'était loin de me faire plaisir. Le pire était que tout était de sa faute, si elle n'avait pas quitté son dortoir, si elle n'était pas venue ici, alors mes souvenirs ne serait pas revenu et je ne serais pas entrain de me battre contre moi-même. J'avais beau lui déclaré pas mal de chose, elle était butée, et ne voulait croire que ce qu'elle voulait entendre, enfaite, elle était comme moi. Je l'étais aussi, têtu, c'était rare que j'acceptais l'évidence, je voulais toujours avoir raison, même quand j'avais tort, ce qui énerva pas mal de monde en fin de compte. Et pourtant, je m'en moquais. Elle déclara alors que je me répétais, et je ne répliqua rien, pas qu'elle avait raison, c'est juste que je n'en voyais pas l'intérêt.
    Quand j'étais assis sur le canapé avec mon chat, Shou, dans les bras, j'essayais de penser qu'elle n'était pas ici, qu'elle était loin, que j'étais seul, cela m'apaisait pendant quelques minutes, et je retrouvais comme on dirait une certaine sérénité. Sa réplique me fit pourtant encore plus sourire, à croire qu'elle devait carrément se justifier à chaque parole que je déclenchais.

    -De vrais amis ? Je ne pense pas que tu en es, et puis, comme dit si bien le proverbe, je préfère être seul que mal accompagné, les gens adore faire de sales coups derrière le dos. J'ai certes un ou deux amis dans ma maison, et cela me suffit amplement. Pas besoin de m'encombrer de gens inutiles.

    Je leva les yeux au ciel, caressant le pelage du félin noir avant de rajouter quelques mots.

    - Et pour tes amis, je les plains, car oui... Qui voudrait t'avoir pour ami après tout?

    Je m'étais tranquillement mis à ma lecture, et le silence c'était resinstallé. On ne pouvait juste qu'entendre la pluie au dehors du château tellement il tombait des trombes d'eau. Le feu crépitait et l'atmosphère était légèrement plus chaude qu'avant. Elle avait fait pourtant une grossière erreur, elle m'avait provoqué alors que je commençais à me calmer, et ma rage éclata. Ni d'une, ni de deux, j'avais pris le livre qu'elle lisait pour le faire atterrir dans les flammes de la cheminée, celui-ci devint très vite des cendres et je lui exposais clairement ma façon de penser. C'est alors qu'elle s'énerva à son tour, me pointant du doigt sur mon torse, c'était à la limite de l'éclat de rire pour moi. Voir cette petite tête blonde s'énerver contre ma personne, me faisait encore plus sourire comme un parfait crétin.

    - Te sens tu visée Murray? Etre humble ne suffit pas à réussir dans la vie, enfaite, c'est carrément inutile. Pour réussir ce que l'on vise, il faut toujours viser haut, ainsi on arrive à gravir les échelons par sa propre volonté. Rester humble, c'est s'avérer faible. Mais cela... je le savais que tu étais d'une faiblesse inimaginable.

    Je sortis ma baguette par la suite de ma poche, après tout pourquoi pas? Personne ne me voyait, et si elle racontait quoi que ce soit, elle en souffrirait deux fois plus, je me le promettais. Je passa ma baguette en bois d'érable sous le menton de la jeune fille, relevant légèrement sa tête pour qu'elle me regarde, toujours un sourire parfait sur les lèvres. Quoi qu'elle réplique, quoi qu'elle fasse comme geste je me savais gagnant pour l'instant.

    - Allons, tu ne voudrais quand même pas que je défigures ce jolie petit visage? Calmes-toi donc, tu vire rouge là...

    Je savais qu'elle serait encore plus en colère, surtout que j'étais plus grande qu'elle et que pour l'instant j'avais les armes en main. Je pouvais lui lancer un sort qu'elle se souviendrait pendant quelques temps, de quoi encore plus me haïr, en plus elle le savait. Après tout, je n'allais pas passer ma nuit à lui rendre des comptes, j'étais venu pour me détendre, mais décidément, je ne pourrais pas je pense... Quoi que enfin de compte c'était assez marrant qu'elle soit présente, je m'amusais comme un petit fou, caressant légèrement la peau de son menton avec ma baguette magique.
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptyDim 31 Mai - 6:20

    Je détestais me fier aux préjugés pour établir mes relations, mais je dois vous avouer que lorsque j’avais vu la tête de ce Jepson, je n’avais pas pu m’empêcher de le détester. Oui bon, à priori, je n’avais rien fait de mal, non ? Je n’avais fait que lui foncer dedans, par erreur ? Une simple erreur, ça arrivait à tout le monde. Sauf que j’avais rapidement compris que monsieur le serpent ne faisait que jouer sur la perfection et que rien d’autre ne le satisfaisait. Peu importe, je n’avais pas besoin d’avoir à me montrer sans failles, au contraire, je pensais sérieusement que la force de chacun se trouvait dans ses faiblesses et que c’était ce qui faisait la beauté d’une personnalité. J’avais plusieurs amis qui m’étaient très chers et je les appréciais tous pour ce qu’ils étaient. Chacun d’entre eux avaient ce petit quelque chose qui faisait en sorte qu’on s’entendait à merveille. Tout d’abord James, avec qui je faisais constamment les quatre cents coups, puis Matthias, qui était carrément devenu un de mes plus proches amis après une drague qui n’avait pas fonctionnée. Ils étaient tous les deux de vraies petites perles en matière d’amitié et je me demandais bien comment seraient mes journées si je ne les avais pas à mes cotés. Chose certaine, elles seraient longues et ennuyantes, bien que je savais très bien m’occuper toute seule. Allez, une simple promenade dans les couloirs pouvait devenir une aventure épique lorsque je m’y mettais. Et malgré tous les défauts qu’ils pouvaient présenter, ces amis, je les aimais encore plus. La force de nos liens étaient bien de se compléter l’un et l’autre, non ? Pas de se servir de leurs points faibles pour les détruire par la suite. Et dans tout ce qu’il entreprenait, on aurait pu jurer que Jepson ne savait faire que ça. C’était pitoyable.

    Heureusement, je savais très bien lui tenir tête et je commençais peut-être même à m’y plaire. J’attendais patiemment le jour où je pourrais réclamer ma victoire et celui où je le ferais redescendre sur terre. S’il croyait vraiment qu’il allait sans cesse pouvoir me lancer le jeu de la perfection avec moi, il se mettait un doigt dans l’œil. Je ne croyais pas à ce genre de trucs, je les repoussais, ils me répugnaient. C’était du vrai bourrage de crâne, comme si on lui avait tant de fois répété qu’il ne fallait jamais décevoir personne et qu’on l’apprécierait encore plus s’il savait tout faire parfaitement. Mais c’était quoi cette histoire ? De tels propos m’amenaient sans aucun doute à me poser des questions sur la vraie nature de ce Serpentard et ce fut un défi que je me lançai intérieurement. Suicidaire ? Ça faisait bien longtemps que je savais qu’une partie de moi aimait se lancer dans des aventures impossibles, que pour le plaisir de ressentir l’adrénaline m’animer.

    J’avais toujours pensé que si cela n’aurait pas été du conflit de nos maisons, Jepson et moi aurions pu très bien nous entendre. Nous étions semblables sur quelques points, même si je refusais totalement de me comparer à lui. Enfin, nous avions les mêmes faiblesses, sauf que lui, contrairement à moi, ne voulait pas se les avouer. J’ignorais ce qui lui prenait : il était vraiment à ce point pathétique ? J’étais pratiquement persuadée qu’il y avait quelque chose de louche derrière tout ça et cela ne fit que solidifier mes fondements sur tout ce qui se passait avec lui. Malheureusement, notre relation avait parti d’un très mauvais pied et aujourd’hui, il était de ces personnes dont seule la vue me répugnait. Allez savoir pourquoi, lorsque je le voyais pourtant dans la Grande Salle, mes yeux azurs se détachaient rarement de sa tête de blond, jusqu’à ce que ma concentration trouve quelque chose de mieux à faire. Peut-être que je l’observais pour mieux le déchiffrer, et mieux le faire tomber par la suite, non ? Oui, ça ne pouvait être que ça après tout. Jepson commença à radoter un flot de paroles pendant que je m’apprêtais à regarder les livres dans la bibliothèque sauf que cette fois-ci, je ne lui répondis pas. Un sourire amusé flottait sur mon visage alors que je regardais les différents livres, m’amusant avec le choix particulier du serpent. J’avais enfin trouvé une lecture intéressante – la passionnée de Quidditch n’ayant pu se retenir – et je courai inévitablement à ma perte en osant l’insulter. Fière de mon coup ? Sans aucun doute. Chose certaine, je n’étais pas prête de retirer mes paroles. Sauf que mon livre se trouva rapidement en cendres et quelques secondes après mon énervement, je me retrouvai dans un sale pétrin, la baguette du blond collée sous le menton.

    Est-ce que quelqu’un vous avait déjà raconté à quel point j’étais téméraire ? Le sourire qu’il affichait sur son visage ne fit qu’agrandir celui que j’affichai, quelques secondes après la surprise. Ma colère restait bien présente, mais je savais je me nuisais en m’emportant. Je dus me ressaisir puisque présentement, je jouais gros. Le jeu était risqué et je le savais, mais n’aimais-je pas jouer dans ce genre de terrains ? Il me servit un discours sur l’humilité et la perfection, ce qui m’ennuya encore plus. Mais mes yeux ne quittaient plus les siens et je m’amusais à l’entendre raconter ses petites histoires. Dans un autre sens, je tentais bien malgré moi de le déchiffrer et je commençais de plus en plus à avoir les bonnes armes pour le ramener sur terre. J’y arriverais bien un jour, même si la tâche était ardue à première vue.

      « Te sens tu visée Murray? Etre humble ne suffit pas à réussir dans la vie, enfaite, c'est carrément inutile. Pour réussir ce que l'on vise, il faut toujours viser haut, ainsi on arrive à gravir les échelons par sa propre volonté. Rester humble, c'est s'avérer faible. Mais cela... je le savais que tu étais d'une faiblesse inimaginable. »
      « Je me demande bien pour qui tu t’entêtes à être aussi parfait ? On dirait que tu te détruis peu à peu, sans vraiment le réaliser… T’as peur d’être faible ? T’as peur de décevoir quelqu’un ? T’as sûrement dû être marqué par un évènement plus tôt, non ? Je me trompe ? »

    Étonnamment, mon ton resta bien calme lorsque je prononçai ces paroles. Je commençai de plus en plus à jouer avec le feu et je le savais. Il pouvait très facilement voir ces paroles comme de la provocation, alors que moi, je ne tentais que de trouver ses points sensibles pour pouvoir réussir mon but. Il craquerait un jour ou l’autre, c’était clair. Comme si j’allais abandonner, non mais il rêvait. Sauf que présentement, sa baguette était de plus en plus menaçante et je me devais de me défendre si je ne voulais pas finir en pâté pour chat. À croire qu’il avait prévu le coup en apportant son félin avec lui. Je devais réagir et au risque de me retrouver dans un sale pétrin, c’est ce que je fis à l’instant même. Décroisant mes bras, je m’emparai rapidement de son collet d’une main, sortant me baguette de l’autre pour aller la placer exactement où il avait placé la sienne, sous son menton. Mon courage était peut-être un peu trop masochiste, mais il était maintenant dans la même situation que moi. Mes sourcils se froncèrent et mon regard ne se détacha plus du sien. Nos visages étaient proches, trop proches, mais que dalle.

      « Allons, tu ne voudrais quand même pas que je défigures ce jolie petit visage? Calmes-toi donc, tu vire rouge là... »
      « Ou peut-être que tu te sens menacé, non ? Tu as l’impression d’avoir trouvé un compétiteur ? Tu as peur de ne plus être le meilleur ? »

    Je n’écoutais plus du tout ce qu’il me disait. Je ne faisais que faire suite à ce que j’avais commencé à dire tout à l’heure. Je voulais le faire craquer, et je savais que j’avais trouvé un bon point sur lequel jouer. S’attaquer à sa perfection et aux raisons qui le poussaient à agir de la sorte était un bon moyen d’en arriver à mes fins. J’étais intriguée : dans un sens, je me demandais ce qu’il avait bien pu endurer dans sa jeunesse pour devenir un être aussi exécrable. On ne devenait pas méchant du jour au lendemain, il y avait des raisons derrière tout.


[regardes le gros boulet que je suis ><"
j'ai édité mon message précédant au lieu de le citer xD alors tu as deux fois le même message xD ca change rien, mais bon x) ]
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptyDim 31 Mai - 16:27

    On ne pouvait pas faire plus différents... J'étais la perfection à l'état pur, j'aimais ce que j'étais et je savais que mon père où il était à présent était fière lui aussi, elle par contre, c'était le contraire. Malgré qu'elle pouvait être parfaite, elle en avait déjà le physique, elle faisait tout pour se rendre intéressante et pas dans le bon sens. Voyez-vous, même ce soir elle voulait faire sa courageuse en se promenant dans les couloirs du château dans le pénombre et faire genre ''regardez-moi! Regardez ce que je fais!''... Après elle disait que j'étais pathétique? Faudrait sans doute que je lui offre un miroir pour le prochain Noël, cela pourrait lui être grandement utile je pense. Parce que ce qui me faisait le plus sourire dans tout cela, c'était qu'elle disait que j'étais pathétique a vouloir être parfait, mais pour moi, c'était une bouée de sauvetage. Elle ne savait pas tout ce que j'avais pu vivre, et personnellement elle devait s'en moquer grandement, elle voulait juste montrer qu'elle était humble, qu'elle n'était pas parfaite, mais qu'elle aimait ce qu'elle était. Tant mieux, tant mieux... On ne pensait pas du tout pareil, heureusement, je ne me voyais pas réfléchir comme cette tête blonde en face de moi, tout simplement car c'était à la limite du suicide. Puis moi au moins, je ne voulais pas que l'on me reconnaisse pour toutes les bêtises que je faisais dans ce château, ici je me construisais un avenir, elle, elle était là pour s'amuser, non, on avait pas les mêmes ambitions, et je préférais de loin les miennes aux siennes.

    Depuis le jour où elle m'avait foncé dedans au détour d'un couloir, sans prendre la peine de s'excuser une sorte de guerre c'était déclenchée, déjà qu'auparavant elle me sortait par les yeux, là c'était la fin. Ce jour avait fait éclater une haine en chacun de nous, et je me prenais limite un plaisir à vouloir lui rendre la vie dure. Que feriez vous, si vous étiez tranquillement et qu'une fille comme elle vous bousculer désobligeament à un contour de couloir? Personnellement, moi j'avais horreur de cela, le pire était qu'elle ne s'était même pas excuser, il fallait vraiment que je lui apprenne la politesse à celle-là! Tout le monde pensait que c'était moi qui était en tort, bien sur, c'était toujours les serpentards qui devait être fautifs, les gryffondors c'étaient les lions tout mignon hein? Il fallait arrêter de dire de pareils bêtises! N'empêche, c'était moi le pestiféré, tout le monde s'inclinait devant cette Danaey Murray comme si c'était une princesse, elle en avait peut-être les airs, mais c'était loin d'être le cas.

    Allez savoir pourquoi je voulais être si parfait, j'avais souffert de la perte de mon père. Dès que j'avais pointé le nez on avait formé une famille dès plus unis avec mes grands-parents et mes parents, la famille c'était sacrée en Ecosse et dans notre fraternité. Il me voyait comme son successeur puisque j'étais son seul enfant, et j'avais un grand sourire aux lèvres quand je passais le plus grand de mon temps avec lui. Le fait que un été je l'avais perdu définitivement avait cassé une part de moi, ma mère m'avait vu changer aussi... Moi qui auparavant était serviable, gentil avec les gens, j'étais devenu froid, ne voulant que me concentrer sur une chose: la succession de mon père. Je me voyais déjà après Poudlard, et pour moi ce château n'était plus qu'une étape, encore cette année, une autre et je serais libéré. Personne ne pouvait savoir ce qui se passait dans ma petite tête, je savais tout cacher par un comportement des plus parfaits, et je ne montrais que rarement mes sentiments. Les seuls qui savait me canaliser était ma famille, et encore, par moment pour eux c'était dur. Depuis deux étés à présent, j'allais tout les jours sur la tombe de mon père quand je retournais à Stonehaven en Ecosse, ce qu'avait horreur ma mère, elle voulait à tout prix que je crache le morceau sur mes ambitions du futur, ce que je refusais. Seul, mon père avait le droit de connaître la vérité. Je vous le dis de suite, vous n'aviez pas fini d'entendre parler de Jepson Aaron Cowden, et cela ne sera surement pas en bien.

    Le comportement de la jeune fille m'énerva de plus en plus, déjà qu'elle venait ici, elle ne pouvait même pas se taire! Non, elle était obligée de me faire sortir de mes gongs! D'un geste rapide j'avais positionner ma baguette magique en bois d'érable sous le menton de la jeune fille, un sourire insistant sur mes lèvres, le pire était qu'elle se mettait à sourire comme une parfaite petite imbécile, à croire qu'elle ne se rendait vraiment pas compte de la situation. Le fait qu'elle me sortit de pareils questions par la suite, je sentis mon estomac se contracter, j'avais horreur de parler de ce sujet délicat et ce n'était pas elle qui allait me faire cracher le morceau. Je plissa mes sourcils, la regardant plus intensément, je ne savais pas pourquoi, mais si j'avais pu je pense bien qu'elle aurait vraiment passer un sale quart d'heures, mais je ne pouvais pas, mon estomac était contracté à cet instant précis au point que je sentais une pointe de douleur.

    - Arrête avec tes questions débiles!

    Je sifflais ces mots entre mes lèvres et mes dents, comme un sifflement de serpent. Qui était-elle pour me dire des choses pareils? Elle ne me connaissait pas, elle voulait juste jouer la maligne et je n'appréciais pas. Ce qui me fit légèrement rire par la suite, était qu'elle était obligée de m'attraper par le collet de ma chemise pour me coller sa baguette sous le menton, je vous le dis, c'était assez comique comme position surtout que j'avais toujours le dessus. Ce n'était pas cette petite qui allait faire sa loi non mais! Nos regards étaient ancrés dans l'un et l'autre, et je me sentais bouillir, sérieusement, la salle sur demande avait fait une grossière erreur en nous laissant tout deux passer une nuit entière dans la même pièce, je sentais qu'il y allait sans doute avoir un cadavre à découvrir le lendemain matin, et une chose était sûre, c'était que cela n'allait pas être le mien. Ces questions étaient de plus en plus stupides, et je ne pus m'empêcher de soupirer de lassitude, puis je laissa mon regard vert dans celui qu'elle avait d'azur avant de murmurer doucement:

    - Attention Murray, les sortilèges impardonnables pourraient facilement sortir de ma baguette, si tu continues sur cette voie...

    Sur ces dernières paroles, j'enlevais ma baguette qui était sur la peau du menton de la demoiselle, avant de m'éloigner. Sérieusement, je lui laissais une deuxième chance de se taire et qu'elle me laisse en paix. J'allais récupérer mon chat, avant de m'asseoir près du feu, qui crépitait toujours, regardant le livre que j'avais jeter partir définitivement en cendres, mes mains passèrent sur les poils du pelage noir de mon félin. Tandis que je profitais d'un minimum de silence un coup de tonnerre retentit violemment, et tout ce qui avait pour lumière dans la pièce s'éteignit d'un coup... De plus en plus chouette la nuit qui se profilait à l'horizon. Pour moi ce n'était pas un problème, la nuit j'adorais, pour elle? Je n'en savais trop rien et je m'en moquais. En plus manque de chance, il n'y avait même pas de bougies par ci, par là. Enfin, moi j'avais le feu de la cheminée, ce qui me faisait un minimum de lumière.
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptyDim 31 Mai - 21:33

    Moi ? Chercher l’attention ? Non, je détestais l’avoir sur moi pour tout vous dire. J’avais arrêté de penser à ce que pouvaient bien dire les autres depuis des années déjà. Je n’avais eu que l’attention sur moi une fois, une seule fois et je souhaitais l’oublier, l’effacer. Je me souvenais encore de cette matinée d’octobre. Il faisait froid, j’étais bien emmitouflée dans ma cape, mon foulard et mes mitaines aux couleurs de ma maison, rigolant avec mes amies, revenant d’un cours. J’avais entendu mon nom crié dans le couloir : la voix de mon frère. Sauf qu’elle était loin d’être joyeuse et j’avais couru vers lui, en laissant tomber toutes mes affaires, poussant à contre-courant pour pouvoir l’atteindre plus rapidement. Il s’était effondré sur le sol, pleurant à chaudes larmes, pour m’annoncer par la suite que notre mère était morte. Je peux vous assurer que pour avoir eu l’attention cette journée là, nous avions eu notre dose, tous les deux. Aujourd’hui, dès qu’un attroupement se faisait autour de moi, je bouclais le spectacle en beauté et allait ailleurs. Je répugnais ce genre de situations, elles me rappelaient trop de mauvais souvenirs. Malgré tout, je ne pouvais m’empêcher d’être un boute-en-train, de faire rigoler les autres, mais je me retirais en beauté tout de suite lorsque j’avais terminé mes bêtises, ne souhaitant pas nécessairement offrir un rappel. Je n’y pouvais rien si ma réputation me suivait un peu partout, mais au moins, j’étais appréciée. Je ne souhaitais pas nécessairement me faire des ennemis, alors ceux qui ne m’aimaient pas n’avaient qu’à aller voir ailleurs si vous voulez mon avis. Le seul problème était que lorsqu’on s’attaquait à moi ou à mes amis, j’avais la fâcheuse manie de répliquer et d’en faire voir de toutes les couleurs à celui qui avait lancé les insultes. Et encore une fois, cet aspect de ma personnalité faisait ma réputation.

    Sauf qu’avec Jepson, la situation avait été bien différente. Tout d’abord, je ne lui avais jamais parlé avant de faire un face à face avec lui. Je n’étais pas d’ordinaire impolie et dès que j’avais redressé la tête un peu abasourdie, pour découvrir le grand blond qui m’avait servi d’amortisseur, j’avais croisé ce regard vert qui m’avait tout de suite captivée, puis ses yeux me lancèrent un regard méprisant alors qu’il s’éloignait. Muette, je n’avais pas eu le temps de prononcer un seul mot et voyant l’air qu’il avait adopté en me regardant, toute envie de m’excuser pour ma maladresse légendaire s’était dissipée. J’ignorais tout de ce qu’il avait bien pu ressentir pour moi en me voyant la première fois, j’ignorais même qu’il connaissait mon existence ! Apparemment, il me vouait une haine pour laquelle je n’étais malheureusement pas responsable et je n’y comprenais rien. Je n’avais pas cherché à comprendre non plus : dès que nous nous étions recroisé, la guerre avait éclaté et je m’étais déclarée de la partie au moment même où j’avais commencé à répliquer pour faire ma chieuse. Oui bon, parce que c’était ce que j’étais et je m’amusais bien à le faire après tout. Sauf que les raisons de la haine qu’il me portait m’étaient toujours inconnues et encore aujourd’hui, j’en cherchais peut-être la cause.

    Et plus le temps passait, et plus j’en découvrais sur sa personnalité. Son complexe de perfection étant sans aucun doute le trait de caractère qui ressortait le plus chez lui. Inutile de vous dire à quel point cela m’intriguait, même si je détestais les personnes qui agissaient de la sorte. Sauf que dans son cas, on aurait carrément dit qu’il ne le faisait pas pour lui-même, parce qu’il en avait envie, mais plutôt pour plaire à quelqu’un. Qui ? Allez savoir, même moi je cherchais. Certainement pas une fille, c’était idiot ! Non, j’avais le sentiment que tout allait bien plus loin que ça et j’en faisais ma petite enquête. Je ne tardai pas d’ailleurs à l’assiéger de questions pour qu’il craque. Je savais que c’était le meilleur moyen de crever l’abcès après tout. Il ne me le dirait pas si je lui demandais tout gentiment. Allez savoir pourquoi je voulais tellement le savoir. Pour une fois, ce n’était pas pour connaître ses points faibles. Je percevais autre chose et ma curiosité me faisait défaut dans ce genre de situations. Et puis, ce n’était pas normal au final d’être aussi complexé. Sauf que mon bavardage l’énerva et je me retrouvai sous menace très rapidement, sa baguette sous le menton. Je ne l’écoutai pas, je ne voulais rien entendre de ses discours. Et la seule réaction qu’il eut à mes questions fut de se résigner. Attendez. J’avais vraiment trouvé le point qui faisait mal là ? Mon visage se décomposa lorsqu’il s’éloigna de moi. J’étais peut-être bête, mais loin d’être sans cœur.

      « Arrête avec tes questions débiles! »
      « C’est ça, huh ? »

    Il n’y avait plus aucune trace de méchanceté dans ma voix. Au contraire, elle était calme et préoccupée. Je savais que j’avais visé exactement à la bonne place lorsqu’il s’était éloigné. Ce n’était pas son genre d’abandonner de la sorte. Normalement, il répliquait toujours quelque chose, c’était toujours comme ça. Pourquoi est-ce qu’il ne l’avait pas fait là ? Pour me faire taire, pour que j’arrêtes de l’embêter ? Il aurait très bien pu me jeter un sort pour que je me la ferme mais tout ce qu’il fit fut d’aller se rasseoir dans sa chaise. Un coup de tonnerre résonna à travers la pluie qui martelait le carrelage et je sursautai. Les lumières s’éteignirent d’un coup, plus aucunes bougies n’étaient allumées. Il ne restait que le feu de la cheminée qui procurait une certaine lueur. Moi et ma peur du noir ne purent s’empêcher d’aller s’asseoir à cette place stratégique, laissant le feu me réchauffer tranquillement. J’avais les mains et les pieds congelés, j’avais froid. Je repliai mes genoux contre moi, les entourant de mes bras, mon regard se perdant dans les lueurs chaudes qui luisaient sur le plancher de pierres.

      « C’est pour quelqu’un que tu fais tout ça, huh ? C’est une sorte de carapace… T’as pas été toujours comme ça, non ? Tu sais… je comprends. »

    Oh oui, pour comprendre, je comprenais, et la réalité venait de me rattraper soudainement. Mon regard bleuté n’était plus tourné vers lui, mais vers les flammes. J’étais perdue dans mes pensées, je m’adressais à lui, mais je savais très bien que ces questions m’étaient également destinées. C’était clair comme de l’eau de roche, je voyais tout à présent. J’avais tout compris, d’un coup. Comme si la vérité m’avait éclatée en plein visage et que pendant tout ce temps j’avais été trop aveugle pour vraiment comprendre ce qui se cachait réellement derrière ce complexe de perfection. Ce que cachait Jepson Cowden, finalement. Il me lança une menace qui ne m’atteignit pas. Peut-être que je l’entendis, me je ne l’écoutai pas. Je laissai échapper un long soupir avant de lever les yeux vers lui. Il ne me regardait pas. Il en avait marre, peut-être bien. Allez savoir pourquoi je ne le lâchai pas. J’étais peut-être aussi touchée par cette soudaine réalisation que lui l’était.

      « Toi tu veux être parfait pour cette personne, huh ? Et moi je fais des bêtises pour l’oublier. Je sais ce que c’est … »

    On aurait dit une adolescente déprimée à cause d’une peine d’amour. C’était bien tout sauf cela. Mon caractère déjà énergique s’était terriblement marqué depuis la dernière année. Chaque fois que je faisais des bêtises, des conneries ou que je lâchais la plus grande stupidité que le monde ait créée, je ne pensais pas à mes parents. Je ne pensais pas à mon frère, au fait que nous étions désormais séparé et que les seuls moments où nous pouvions être ensemble était à Poudlard. Sauf que toutes les bonnes choses avaient une fin et je savais également qu’un jour, mon frère ferait sa vie et que tout ce qui restait de ma famille se volatiliserait comme de la poussière balayée par un coup de vent. Et je me retrouverais seule, avec ces personnes que je ne considérais même pas comme mes parents. Ma famille adoptive était chaleureuse, certes, mais je ne les aimais pas d’un amour profond. Je les appréciais pour ce qu’ils avaient fait pour moi, et c’était bien tout ce que je ressentais à leur égard. Peut-être que finalement, la seule différence entre Jepson et moi était que nous n’avions pas réagit de la même façon face à un évènement marquant.
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptyDim 31 Mai - 22:30

    Vous m'aviez bien vu? Etais-je du genre à me faire des amis facilement? Non, depuis tout petit j'avais eu cette difficulté. A la maternelle et en primaire c'était surtout car j'étais différent de tout le monde, je développais la magie chez moi, et dans l'autre vie je devais être un garçonnet blond normal. Ce n'était pas le cas, et je me renfermais doucement, le fait était qu'en plus j'avais très peu de cousins de mon âge, et que je devais donc m'occuper sans cesse tout seul. Ma mère m'avait assuré de me faire des amis même s'ils étaient moldus comme on les appelait, mon père refusait, pour eux, ils n'étaient pas dignes de me connaître. J'avais toujours vécu entre deux façons de penser, ma mère voulait que je fasses des connaissances dans le monde magique, mon père refusait, pour lui seul le sang pur était tolérable. J'avais grandi en étant tiraillé, et j'en souffrais encore, car à force je ne mettais jamais réellement stabiliser sur mes choix et mes façons de penser. Je pense aussi, que si je voulais être tant parfait pour rendre la fierté dans la famille Cowden, au nom de mon père, c'était sans doute pour qu'il revive en quelques sortes. C'était stupide n'est-ce-pas? Pour moi ce ne l'était pas, j'avais toujours l'impression qu'il était vivant en moi-même, et cela je n'en parlais jamais. Je faisais souffrir ma mère à prendre des choix de plus en plus égoïste et des choix de plus en plus noir... Je le reconnaissais, et pourtant je ne faisais strictement pour en changer la donne. Mon grand-père paternel, qui avait toujours été admiratif envers mon père défunt, m'accorda enfin une réel importance, ce qu'il n'avait pas fait quand j'étais haut comme trois pommes. A l'époque, il voulait juste savoir de quoi j'étais capable. A présent qu'il le voyait, il amplifiait nos liens... Etait-ce donc vraiment un amour en fin de compte ou étais-je juste un intérêt?

    Ce que je trouvais le plus inadmissible à l'instant était que cette blonde voulait tout savoir de ma vie, ou du moins une partie. Savoir pourquoi j'étais devenu aussi perfectionniste... Pourquoi lui dirais-je? On n'était pas proche, alors je ne dirais strictement rien. Surtout que le fait que je dévoile mes sentiments pour moi était une part de faiblesse, j'avais toujours été élevé dans les règles ou un jeune homme ne devait pas fondre en larmes pour des broutilles, et ce trait de caractère m'avait carrément forgé une personnalité très dur, voir froide. Je ne m'en plaignais pas, ainsi on ne pouvait pas me lire facilement comme un livre ouvert, on devait sans cesse creuser pour découvrir se que je cachais au plus profond de mon âme. Présentement, elle m'accablait de questions, et je devais l'avouer que cela m'énervait au plus au point, elle ne pourrait jamais donc se taire? J'hésitais depuis plusieurs minutes déjà à lui lancer le sortilège de ''silencio'' afin que plus de son ne sorte de sa bouche et que je puisses profiter du silence de nouveau, mais il ne fallait pas rêver, elle était loin de lâcher l'affaire, elle était vraiment coriace, il fallait le dire! Elle voulait tout savoir, et c'est ce que j'avais horreur chez des personnes, celles qui avait un culot monstrueux et qui ne voulais jamais lâcher l'affaire. Hum attendez... J'étais comme cela moi aussi? A croire que oui vu comment je me comportais par moment. Arf, je venais de voir la vérité en face à cet instant plaisir, mais quoi que c'était différent, oui, car tout ce qui était venant de moi était différent.

    Quand elle m'affligeait de ses questions, je la lâcha, je savais que sinon j'allais faire une énorme bêtise, et cela me retomberait surement dessus. Car si elle restait vivante, elle allait se plaindre en disant que je l'avais séquestré, et si elle mourrait... Hum, cela résolurait tout non? Après tout, personne pourrait savoir que c'était moi le meurtrier, tout simplement car on était seul tout les deux et que tout le monde dormait présentement. Avouons le que c'était une idée assez alléchante, mais je n'allais pas le faire, non, enfin pas tout de suite du moins. Si elle continuait avec ses questions mal placées, alors oui peut-être que je pourrais vite perdre mon sang froid. Elle était maligne, je devais l'avouer, elle avait trouvé facilement mon point sensible, et le fait que je venais d'en prendre conscience me fit monter une bouffée de colère. Je retourna à ma place, avec mon chat, lui au moins il poserait pas de questions aussi stupide. J'eus un léger sourire, en caressant son pelage, tout cela me calma. Je n'avais pas abaissé les armes, loin de là, mais j'étais tellement en colère présentement que les moindre gestes que je ferais pourrait conduire sans doute à la perte de la jeune fille, ou du moins à l'infirmerie pendant plusieurs semaines? Je posa ma baguette sur la petite table, puis, Danaey repris ses paroles. Décidément, je n'allais jamais m'en sortir!

    - De un, cela ne te regardes strictement pas, est ce que je me mêle de ta vie? Non. Alors tu laisses la mienne tranquille! Puis de deux, tu peux pas te taire une bonne fois pour toute? Tu as vraiment décidé de me pourrir ma nuit hein?

    Mon ton c'était fait cassant comme à son habitude. Puis je leva mes yeux qui s'éclairaient de nouveau, la colère s'estompant vers le plafond. Je soupirais longuement, en passant une main dans mes cheveux blonds, je sentais que la nuit allait être vraiment longue, surtout que présentement, j'avais plus l'impression d'être un patient avec un psychologue. Chose, que j'avais toujours refusé au décès de mon père, ma mère avait voulu me forcer à consulter, mais je l'avais envoyé paitre déclarant que cela irait très bien... Foutaise! J'aurais sans doute dû y aller après tout, oui mais alors je ne serais pas comme présentement, et que serais-je devenu? Un être faible? Non, je ne pouvais pas me le permettre, pas pour lui... Pendant que je réfléchissais à tout cela, la jeune lionne parlait encore, bon sang mais elle en avait à sortir... Pourtant, cela me captivait en quelques sortes, à croire qu'elle se confiait, intéressant... Avait-elle oublier que j'étais présent? Si c'était le cas, alors elle le regretterait surement dans les jours à venir, car tout ce que j'entendais je le mémorisais et je le ressortait au dépend de la personne.

    A un moment, je l'observais, et mes yeux ne pouvait plus la quitter, comme s'ils étaient captivés par sa petite personne. Je la vis aussi qu'elle grelottait, je ne sais pas ce qui me traversa à l'esprit à l'instant, sans doute le fait que les bonnes manières que ma mère m'avait enseigné étant petit avait refait légèrement surface. En tant normal, je l'aurais laissé là, à frissonner jusqu'à ce qu'elle tombe malade, mais en ce soir je décida de faire un élan de bonté après tout... On devait se supporter pendant toute cette nuit, autant faire des efforts. Je me leva donc, choppant une couverture qui était dans les parages près d'une bibliothèque, à croire que la salle sur demande avait tout prévu, puis je m'approcha de la jeune blonde en lui tendant.

    - Prend ça! Ne vas pas attraper froid!

    Je lui tendis, en la regardant de mes yeux verts, quand elle le prit, j'allai m'asseoir un peu plus loin d'elle, près du feu aussi. Je le contemplais, au moins cela me réchauffait légèrement, quel heure était-il? Je n'en avais même plus idée, sans doute il n'était même pas minuit, la nuit allait être longue, et je sentais que cela allait être en plus une nuit blanche. Il était tout simplement hors de question que je dorme dans la même pièce qu'elle.
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptyLun 1 Juin - 23:41

    J’avais toujours grandi dans un esprit familial très convivial. J’avais toujours été très proches de mes parents et de mon frère : ma mère prônait que ses enfants s’entendent bien, qu’ils soient serviables et poli. Je ne me souvenais pas avoir déjà eu de gros problèmes chez moi. Enfin, aucuns mauvais souvenirs ne me revenaient en tête aujourd’hui. Peut-être parce que je les avais définitivement effacé de ma mémoire. Aujourd’hui, cette époque me semblait bien loin malgré moi et je regrettais le bon vieux temps, celui où tout semblait être à la fois simple et joyeux. Oui bon, j’étais heureuse aujourd’hui, je ne pouvais pas le nier. Malgré tout ce qui avait bien pu m’arriver par le passé, j’avais réussi à tourner la page et à continuer de vivre. J’étais loin d’être dépressive après tout et je n’étais pas vraiment à plaindre. Il y en avait dans l’école qui étaient bien pires que moi, alors je me consolais toujours de toujours avoir quelqu’un à mes cotés et une famille qui prenait soin de moi. Malgré tout, je croyais vraiment qu’au fond de moi, j’avais toujours un peu de difficulté à m’y faire, à accepter cette situation bien qu’elle soit passée depuis maintenant deux ans. C’était du passé me direz vous, il fallait oublier et continuer à vivre. C’était ce que j’essayais de faire, tous les jours. Je me changeais les idées en faisant les pires bêtises qui n’existaient pas en ce bas monde, je m’écopais des heures de retenues et je m’amusais à sortir en dehors des heures permises pour aller fouiner là où on n’en avait pas la permission normalement. Parce qu’à tous les coups, j’étais prise de cette bouffée d’adrénaline qui aurait bien pu me faire voler si je l’aurais voulu. J’avais toujours été plus rebelle que la normale, mais depuis que mes parents avaient rendu l’âme, c’était carrément devenu une habitude. Je savais ce que ca faisait de se cacher derrière une facette plus prédominante de notre personnalité pour ne pas laisser les autres nous atteindre là où ça faisait mal. Peut-être bien que c’était à cause de ça que j’avais aussi vite réagit lorsque j’avais réalisé que j’avais touché le point sensible de Jepson.

    Oui bon, au début, je cherchais tout simplement à le faire capituler, aller jouer avec les cordes qui étaient plus fragiles que les autres pour marquer des points, mais lorsque j’avais réalisé à quel point c’était beaucoup plus important que ça ne le laissais paraître. J’avais rapidement laissé tomber mon coté arrogant et sans vraiment savoir pourquoi, j’avais réellement été déstabilisée par cette réalisation. C’était beaucoup plus important que je ne le pensais et je me mis à voir Jepson d’une manière très différente. Non pas que j’éprouvais de la compassion au point d’aller le prendre dans mes bras et de m’excuser, mais pour ce soir, j’étais prête à faire une trêve. Enfin, je ne pus m’empêcher de poser des questions, dans un sens il arrêtait de m’embêter. Sauf que je me mis à me sentir moi-même touchée par la situation et je me laissai emporter par mes pensées, assise sur le bord du feu. Oui bon, je les pensais à voix haute ces pensées, mais il ne fallait pas trop m’en demander. Peut-être que je m’adressais plus à moi qu’à Jepson, la nostalgie me prenant d’assaut. Ça m’arrivait parfois, rarement, mais ce n’était pas impossible. Mon sourire de 100 watts n’était pas constamment affiché sur mon visage, bien que j’aurais aimé que tout soit aussi facile. On cachait plus facilement ce qu’on ne voulait pas que les autres sachent de cette façon, non ?

    L’ambiance restait toutefois tendue. Jepson ne m’aimait pas, je ne l’aimais pas non plus et on avait eu la malchance de se retrouver coincés tous les deux contre notre volonté. Je savais que si on continuait de se prendre le chou de la sorte, il y en aurait un des deux qui finirait mort dans un coin de la pièce. Je ne savais pas ce que la salle avait : de toute les fois où j’avais bien pu y aller, à chaque fois que je voulais sortir, elle me laissait l’accès. Pourquoi est-ce qu’elle refusait ce soir ? J’avais beau penser à une belle porte, me la dessiner dans ma tête, m’imaginer en train de retourner furtivement à mon dortoir, rien n’y faisait et je devais me résoudre à passer la nuit dans cette foutue salle avec Jepson. Allons, n’allez pas me dire que je ne voulais pas sortir au fond de moi et que je faisais tout simplement croire que c’était le cas. Je n’étais pas si dérangée que ça, non ? Il aurait vraiment fallu être folle pour vouloir rester coincée avec lui. Heureusement, alors qu’il s’éloignait de moi, il reposa sa baguette sur la table tout près du fauteuil et je me permis de respirer quelques secondes. Finalement, l’heure où il me découperait en morceau avait été repoussée de quelques minutes.

      « De un, cela ne te regardes strictement pas, est ce que je me mêle de ta vie? Non. Alors tu laisses la mienne tranquille! Puis de deux, tu peux pas te taire une bonne fois pour toute? Tu as vraiment décidé de me pourrir ma nuit hein? »

    Je roulai des yeux, levant mes mains en signe d’innocence, reportant par la suite mon attention sur les flammes rougeâtres qui crépitaient dans la cheminée. On s’habituait à la longue, j’imagine. J’avais toujours connu le Jepson froid et je sentais que ce n’était pas près de changer. Néanmoins, j’avais réussi à, bien malgré moi, aller trouver ce qui avait peut-être déclenché tout ça. J’étais loin de vouloir devenir psychologue, croyez-moi, et normalement, si je trouvais les faiblesses de quelqu’un que je n’aimais pas, c’était bien pour mieux le faire tomber par la suite, ou au contraire, lorsque c’était de quelqu’un que j’aimais – ce qui arrivait un peu plus fréquemment quoi – c’était pour le supporter par la suite. Allez savoir pourquoi, sur ce coup-ci, je m’étais refusée d’heurter Jepson avec ce genre d’histoires. Peut-être que la nostalgie m’avait rattrapée beaucoup plus rapidement que je ne le pensais et aux prises avec mes propres souvenirs, je n’avais tout simplement pas trouvé la force de continuer. Ça m’arrivait parfois, de me montrer faible, sauf que moi, je n’en avais pas honte. Et à voir Jepson, je trouvais pratiquement qu’il faisait pitié à toujours se renfermer sur lui-même. Au contraire, j’aurais du le trouver fort, non ? Mais c’était bien loin de ce que je pensais et voilà. Il devait tellement souffrir de l’intérieur que je n’aurais pas aimé me retrouver à sa place, même si être capable de cacher ses sentiments était parfois un très bon atout.

    Le noir se faisait de plus en plus omniprésent et je dois vous avouer que de ne plus voir le fond de la pièce me foutait une de ces trouilles pas possibles. Le froid me prenait, même si j’étais assise à coté de la cheminée. Mes pieds étaient glacés ; allez savoir pourquoi j’avais décidé de ne pas mettre de chaussettes et ma cape ne suffisait pas à couper ce courant d’air froid qui traversait la pièce. Décidemment, en plus de nous avoir enfermé ensemble, la température n’était pas clément et je sentais que la nuit n’allait pas passer très rapidement. Mais dites-moi donc ce que j’avais fait pour mériter une telle soirée moi ? Mes yeux quittèrent quelques secondes le feu pour voir ce que Jepson faisait. Étrange, je ne le voyais plus. Il devait être perdu quelque part dans la pièce et s’il était à l’aise avec ce noir, moi j’en avais des frissons dans le dos. C’est alors que je vis sa carrure imposante se ramener vers la seule source de lumière, me tendant une couverture.

      « Prend ça! Ne vas pas attraper froid! »
      « Quoi ? »

    Ma réaction fut instantanée et je dois vous avouer que je le regrettai légèrement. J’avais l’impression qu’on venait de m’annoncer que le Père Noël avait une barbe rose. Attendez ; Jepson, gentil ? C’était décidemment deux mots qui ne collaient pas du tout ensemble et je mis quelques secondes avant de me ressaisir. Mon expression abasourdie se transforma doucement en un sourire sincère et je le remerciai avant de saisir la couverture, la foutant par-dessus moi, me blottissant à l’intérieur. Je pris quelques secondes pour me faire à cette nouvelle chaleur, réconfortante, avant de remarquer que Jepson avait été se placer de l’autre coté du feu, son expression toujours aussi insondable.

    Un silence s’installa pendant quelques temps et je n’entendis que la pluie marteler les fenêtres. Si je n’aurais pas été habituée à Poudlard, j’aurais sans aucun doute eut la trouille, mais pour l’instant, je trouvais ça plutôt rassurant. C’était bien un signe que nous n’étions pas dans le néant, non ? Allez, je ne pouvais tout de même pas m’enlever de la tête qu’il faisait noir et que je me trouvais dans la même pièce que celui qui voulait m’égorger dès que je prononçai un mot. Cette pensée me fit rire intérieurement. Ce qui était drôle ? Je n’en avais aucune idée. Peut-être que c’était la fatigue qui me prenait peu à peu. Et pourtant, je ne ressentais plus cette haine constante envers Jepson présentement. Ça aussi, c’était sûrement dû à la fatigue, huh ? Il ne bougeait toujours pas, assis sur le bord du feu, ne disant rien. On aurait dit une statue placée sur le rebord de la cheminée que pour faire joli. Je fronçai les sourcils légèrement ; je me demandais bien à quoi il pensait présentement. Peu importe : ce n’était pas de mes affaires et je secouai légèrement la tête, resserant un peu plus l’étreinte que j’avais sur moi-même pour me réchauffer.

      « Si ça se trouve, on va nous retrouver morts demain matin. Je me demande pourquoi la salle agit ainsi… »

    Et c’était bien vrai. Jamais je n’avais eu la conscience un jour d’avoir entendu de telles histoires à propos de la salle. Enfin, le nom le disait, non ? La salle sur demande. Si je voulais quitter l’endroit, normalement, elle devait me laisser l’accès, et non pas me l’empêcher… Et allez savoir pourquoi, présentement, j’ignorais si l’envie de partir était aussi forte que tout à l’heure.
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MessageSujet: Re: it went by like dust to dawn. {danaey&jepson}   it went by like dust to dawn. {danaey&jepson} EmptyMar 2 Juin - 20:07

    Qui aurait pu croire que derrière mon visage froid et mon air peu compatissant se cachait en vérité de quelqu'un qui était tout simplement sensible? Personne, en effet, et c'était logique, je gardais tout mes sentiments pour moi sans jamais les montrer. Quand j'étais petit j'étais tout à fait serviable, un vrai gentleman en fin de compte. Je me rappellerais toujours que quand ma mère avait été malade pendant près de deux semaines avec une très grosse grippe qui c'était transformé en une infection des voies respiratoires, j'étais resté auprès de son chevet, ce que mon père avait trouvé touchant – lui qui n'aimait pas habituellement les gestes de tendresses – j'étais devenu son propre infirmier comme je l'avais dit bon nombres de fois. Oui, j'avais été un garçon des plus gentils, doux et attentionné, tout cela je l'avais hérité de ma mère. C'était incroyable comme un événement pouvait marqué votre vie de n'importe quelle sorte! Moi, à quatorze ans, alors que j'étais chez moi pour les vacances d'été après ma quatrième année dans l'établissement de magie, Poudlard, j'avais appris en me levant un matin que je ne reverrais plus le visage de mon père. Super petit-déjeuner me direz-vous, je l'admettais... Je me souviendrais toujours quand j'avais descendu les escaliers de la demeure au bord de la mer du Nord, et que j'avais vu le visage de ma mère en larmes et rongé par la colère... Sur le coup, je m'étais cru dans un cauchemar, comme si en fin de compte je ne m'étais jamais réveillé, et que quand je le serais, je verrais mon père, assis à la table de la cuisine entrain de prendre son petit-déjeuner avant d'aller une nouvelle fois au travail en me dictant se que je devrais faire une fois qu'il serait parti. Sauf que cette vision, je ne la verrais plus jamais. Deux années, deux années ou je n'avais plus aperçu le visage de mon père.

    C'était ce drame familiale qui était devenu en fin de compte la raison de ma personnalité froide et sans cœur. Je ne voulais plus aimer, je voulais oublier ce sentiment. Tout simplement, car quelque soit la manière dont on aime une personne, la douleur revient toujours par dessus, j'en étais la preuve vivante ; j'avais aimé mon père, je souffrais à présent. L'amour pour moi était donc devenu inutile à la vie, après tout ce n'était que le seul moyen pour arriver aux fins du personne, par n'importe quel procédé. Ne croyez pas que je redeviendrais le jeune homme que j'ai été auparavant, je ne voulais plus souffrir comme je l'avais été, je m'enfermais dans une espèce de bulle et pour moi tout cela était parfait... Personne ne voyait ce que j'étais réellement et ainsi je ne souffrais pas, je vivais, enfin, en quelque sorte. La preuve en était, que Danaey Murray voulait en connaître plus, sauf qu'elle avait réussi à toucher là ou cela faisait mal, je ne voulais pas en parler, car je n'en avais jamais adressé un mot, pourquoi en parler donc à une des filles que je détestais le plus? Enfin, ce n'était pas que je la haïssais, je savais qu'au plus profond de moi j'avais une certaine admiration pour ce qu'elle était, j'étais tout simplement trop buté pour me l'avouer! La situation qui était déjà pesante dans la pièce, s'intensifiait petit à petit, combien de temps je pourrais tenir avec elle à mes côtés? Je regrettais de plus en plus d'être sorti de mon dortoir, j'aurais sans doute dû supporter les autres serpents malgré que je n'aurais pas pu lire aussi facilement.

    Le silence était à son comble, et je ne fis rien pour arranger les choses, pour moi c'était parfait. On entendait juste les gouttes d'eau martelés les vitres du château. Pourtant, je me demandais toujours pourquoi la salle sur demande avait refusé de nous faire apparaître une porte, à croire que cela l'amusait grandement qu'un serpent et une lionne doivent cohabiter une nuit entière. Cette nuit, allait être particulièrement longue, je le ressentais de plus en plus. Je m'étais renoncé à la mettre en pâté pour chat, après tout, elle se taisait enfin, je n'allais pas chercher les ennuis. Mon chat quand à lui était entrain de dormir près du feu et cette vision me fit légèrement sourire, lui au moins ne se prenait pas la tête avec toutes ses broutilles et je me demandais même s'il savait qu'on était bloqué ici pour la nuit. Nuit qui s'annonçait particulièrement froide en plus. Le fait que dans le château seul la cheminée produisait une quelconque chaleur, et que la salle sur demande était assez grande et qu'il n'y avait qu'une seule et même cheminée. C'était ainsi que je m'étais rapproché légèrement de la source de chaleur après avoir passer une couverture à la demoiselle qui m'avait juste dit quoi... Boarf, décidément, elle était à tuer! A force elle me remercia avec un sourire, je fis comme si je n'avais strictement rien vu, après tout on allait pas se la jouer à l'amiable. Le noir pour moi, cela ne me faisait pas peur, faut dire j'étais habitué à marcher dans les cachots de Poudlard quand je me faisais une petite promenade nocturne, et depuis tout petit j'adorais le noir. Mes yeux s'y étaient même habitué à force. A présent je ne cherchais plus du tout à avoir un minimum de conversation, je savais qu'on devrait passer toute la nuit ici, et je ne me voyais pas faire une nuit blanche entière et reprendre mes cours le lendemain comme si de rien n'était. C'est alors qu'elle reprit la parole, et je sortis de mes pensées, j'essayais tant bien que mal de trouver un moyen de sortir de cette pièce au courant de la nuit.

    - Tu es d'un pessimiste... Enfin, moi je sais que je ne mourrais pas de froid, les hivers en Ecosse sont assez rudes, donc je suis habituée au froid. Après à toi de voir, si tu veux mourir ou pas, mais je pensais les lions plus positifs... A croire que tu ne donnes pas tes qualités pour ta maison.

    Je me levais par la suite, marchant quelques pas dans la salle afin de récupérer ma baguette magique qui était toujours sur la petite table. J'étais bien décidé à ne pas rester ici, et je devais réfléchir cordialement, quels sorts pouvaient faire apparaître une porte? J'essayais de me remémorer tout ce que j'avais appris ces cinq dernières années, car pour l'instant dans ma sixième j'avais vu très peu de nouveaux sorts. M'approchant du mur en brique, où devait être la porte, je tâtonnais grâce à ma baguette quelques briques. J'avais beau essayer de me rappeler les sortilèges, j'en trouvais aucun pour faire apparaître une maudite porte, puis je savais que cela ne marcherait sans doute pas, la salle sur demande était bien maligne après tout, on ne l'avait pas comme cela! C'est alors qu'en pleine pensée j'entendis un bruit plus loin.

    - Arrête de te rendre intéressante! Tu sais donc même pas garder le silence?

    Je me retourna pour la voir qu'elle était toujours près du feu, et qu'elle n'avait pas bouger d'un pouce, mon chat, pareil... Si c'était pas elle... D'où venait donc ce bruit alors? Je ne le montrais pas, mais mon estomac se tordit légèrement d'appréhension, on devait être seul dans la pièce, c'était quoi encore ce problème?



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